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mardi 13 septembre 2005

Les commentaires de la presse

8 commentaires à lire:

CFTC HPE a dit…

Les commentaires de la presse mardi 13 septembre sur les licenciements chez HP.

SUD-OUEST
Frank De Bondt

"(...) Les 1 240 emplois perdus chez HP France, à l'horizon 2008, ne vont pas profondément aggraver un chômage ayant déjà dépassé le seuil de l'acceptable. Mais ils viennent rappeler l'extrême exposition de notre pays aux risques de désinvestissements, de délocalisations et de restructurations liés à la stratégie de groupes multinationaux inscrits dans la compétition mondiale. C'est pour avoir trop longtemps sous-estimé, ou voulu ignorer, ce type de contraintes (...) que notre pays se retrouve aujourd'hui désemparé. La politique consistant à protéger les emplois existants a montré ses limites. Ce sont plutôt les personnes qu'il faudrait protéger et aider à retrouver un travail. Pour autant que l'offre de travail existe et que soit mise en oeuvre une politique de conquête et d'innovation."

LE HAVRE PRESSE
Jean-Marie Gautier

"(...) On saluera là la vision humaniste et le sens de l'optimisation des ressources humaines dont fait preuve cette belle entreprise.


Laquelle, le jour où les résultats seront encore plus copieux et ou elle sera contrainte d'embaucher verra sûrement les demandeurs d'emploi se précipiter aux portes de cet éden salarial. On nous rétorquera que c'est pour être plus compétitif, pour tenir tète ou distancier ses rivaux, en clair, que c'est pour le bien du consommateur. Admettons. Mais à force de vouloir séduire le client à tout prix, on peut aussi risquer de l'indisposer. De le faire fuir. Une redoutable et imprévue forme de...départs volontaires."

LE REPUBLICAIN LORRAIN
Philippe Waucampt

"(...) La logique de Hewlett Packard, comme celle d'IBM, qui a annoncé il y a quelques mois son intention de supprimer plus de 14.000 emplois dans le monde, est irréfutable. Autrefois, on encaissait les crises avant de restructurer. Aujourd'hui, on anticipe les difficultés en dégraissant en amont, afin de redonner de la souplesse à ces mammouths industriels dont la clé de la survie est leur réactivité aux mouvements du marché. L'ennui est que cette navigation au plus près du vent semble renouer, aux yeux de l'opinion, avec les abus de la marine à voile : cabine de luxe pour le capitaine, soupe moisie pour l'équipage.
(...) L'art de naviguer implique d'alléger la voilure avant que la tempête ne se mette à souffler. Ce qui semble forcément injuste aux individus concernés. Et ne se présente pas comme un cadeau aux gouvernements ayant à gérer cela."

L'INDEPENDANT DU MIDI
Bernard Revel

"Le groupe informatique américain Hewlett-Packard vient de prouver, en effet, qu'on peut bien se porter et néanmoins licencier massivement, notamment en France. Il nous apprend que l'embauche n'est plus liée aux bénéfices. (...) Tant que le profit, qui est la priorité de l'entreprise, et l'emploi, qui est la priorité du gouvernement, sont conciliables, un système favorisant l'un et l'autre est possible. Mais si ce n'est pas le cas, si l'emploi n'est plus le fruit de la croissance, une action politique visant à le soutenir est-elle encore envisageable ? Hewlett-Packard lance un défi aux responsables politiques. C'est leur pouvoir social qui est, ici, mis en cause. S'ils ne trouvent pas une parade à ce genre de situation, le plein emploi risque de devenir très vite, malgré les discours, le vou pieux du siècle."

CFTC HPE a dit…

Libération :

"Après avoir appelé à la grève, les syndicats réfléchissent à une stratégie d'ensemble. D'autant plus difficile à mettre en oeuvre que les salariés sont fatigués et qu'ils n'ont pour l'instant pas le début d'un chiffre ou d'une justification économique du plan présenté par la direction. Les collectivités locales attendent aussi le détail des suppressions de postes qui doivent tomber jeudi. «Il est hors de question de rester dans l'accompagnement social du plan, dit Michel Destot, le maire PS de Grenoble. HP était une entreprise sociale, ouverte, bien intégrée. Aujourd'hui, les seules raisons pour supprimer des postes sont financières, voire boursières.» Ironie du sort, en juillet, la région venait de se voir attribuer un pôle de compétitivité nouvelles technologies. A l'époque, alors que toutes les entreprises locales avaient accepté d'y être associées, HP avait souhaité rester à l'écart, comme un signe d'un désengagement à venir. Dont personne ne pouvait imaginer qu'il toucherait 25 % des effectifs français du groupe."

CFTC HPE a dit…

01 net :
"La vaste politique de réduction de postes initiée par la direction d'HP comprend également un autre volet, les avantages sociaux. « Tout ce qu'HP a mis en place comme avantages sociaux en plus : ils le suppriment. Notamment quand cet avantage n'existe pas chez les concurrents , déclare Fabrice Breton. C'est le nivellement par le bas. » De source syndicale, on apprend ainsi qu'à l'occasion d'un comité de groupe programmé pour le 23 septembre, la direction d'HP France a déjà mis à l'ordre du jour la dénonciation de l'accord d'entreprise sur les 35 heures.

Les salariés d'HP France, qui s'étaient déjà mobilisés à près de 40 % la semaine passée, à l'occasion du comité d'entreprise européen qui s'est tenu à Bruxelles, restent sur le qui-vive. Trois cents d'entre eux se sont rassemblés ce lundi 12 septembre à l'extérieur des locaux d'HP à Grenoble-Eybens (Isère).

Au niveau politique, le dossier a également provoqué quelques remous. Michel Destot, le maire de Grenoble (où le groupe informatique emploie 2 100 collaborateurs), a demandé qu'une table ronde soit organisée au plus haut niveau avec la direction américaine sur l'avenir d'HP en France. Quant au ministre délégué à l'Emploi, Gérard Larcher, il a fait savoir qu'il allait rencontrer tout prochainement le PDG d'HP France, Patrick Starck, pour veiller à ce que l'entreprise « s'engage pleinement en matière de revitalisation des bassins d'emploi touchés par cette restructuration » .

CFTC HPE a dit…

La Tribune :

"Le modèle Hewlett-Packard
Pour comprendre la logique qui préside à la restructuration du numéro deux mondial du PC entraînant la suppression de 14 500 emplois dans le monde, dont plus de 1200 en France -, il est essentiel de percevoir qu'HP n'est plus aujourd'hui un fabricant de matériel informatique.


Patricia Dunn, présidente du conseil d'administration de Hewlett Packard, nous l'expliquait en ces termes voici à peine deux mois (1) : "Fondamentalement, ce qui fait la valeur des entreprises américaines aujourd'hui, c'est la gestion de ce que j'appellerais la chaîne des valeurs, la gestion de leur marque et leur capacité à innover." "Et le facteur le plus important dans tout cela, c'est la flexibilité du travail," ajoutait-elle. "Les entreprises européennes n'ont pas la même possibilité de se transformer, au fond, en gestionnaires de réseaux plutôt que de demeurer des fabricants."

Patricia Dunn n'a pas de responsabilité opérationnelle chez HP. Il ne lui revient pas de décider si l'entreprise doit licencier, et où. Mais c'est à elle et à ses collègues du conseil d'administration que le nouveau patron opérationnel, Mark Hurd, doit rendre des comptes. C'est pourquoi sa vision mérite que l'on s'y arrête.

Que dit-elle ? Que les multinationales des Etats-Unis doivent donc aujourd'hui remplir, pour réussir, trois fonctions essentielles. D'abord, innover. C'est la raison pour laquelle HP consacre quatre milliards de dollars à la recherche-développement, l'équivalent de son bénéfice imposable de l'année écoulée. Ensuite valoriser sa marque. C'est le marketing au sens large, dont le géant de Palo Alto ne révèle pas le budget, mais qu'il considère clairement comme une priorité absolue. Jusque-là, rien de très surprenant.

C'est la troisième fonction qui marque une réelle rupture. HP ne revendique désormais pas plus le titre de fabricant que celui d'industriel, mais celui de "gestionnaire de réseaux". Autrement dit, son activité consiste à rechercher dans le monde entier le meilleur composant au meilleur prix, et le meilleur lieu pour les assembler, le tout, naturellement, au moindre coût. "C'est cela que j'appelle la chaîne des valeurs," poursuit la présidente du CA. "Nos composants proviennent tout aussi bien d'Europe que de Singapour ou de Taiwan, ils sont assemblés en Chine ou ailleurs..." Ce savoir-faire, cette gestion d'un réseau mondial d'une extrême complexité a une valeur très importante que les statistiques économiques ne savent pas encore mesurer, souligne-t-elle.

Cette explication, bien sûr, ne trouvera pas grâce aux yeux des salariés français de HP. Pas plus que ne les rassurera ce diagnostic, lui aussi signé de Patricia Dunn : "Les perspectives de nouveaux investissements en Europe occidentale sont limitées par le fait qu'il est très difficile de revenir en arrière, de se désengager si c'est nécessaire une fois qu'on y a investi..."

Anonyme a dit…

aux dirigeants les salaires americains, aux employés traités comme des couts et une variable d'ajustement les salaires chinois et indiens, et aux actionnaires les rendements garantis.
Le capitalisme est passé cul par dessus tete: avant, dans la logique capitaliste, l'actionnaire prenait les risques et etait remunéré en conséquence, les salariés ne prenant pas de risque avait un salaire bas, mais une certaine securité (arrachée de haute lutte il faut le dire).
Maintenant, l'eden de l'actionnaire est atteint: fort rendement avec risques nuls, les employés doivent s'adapter et prendre les risques.

Seule reaction de masse possible: n'achetez plus les boites qui se comportent ainsi.

CFTC HPE a dit…

Licenciements chez HP, une grosse erreur de calculette (ZD Net 13 septembre)

"Concernant les 1240 licenciement chez HP France, difficile d’échapper ces dernières heures au tombereau de réactions mi-apitoyées, mi-fatalistes (et il y a d’autres mi en réserve, comme disait César à Marius, mais lui, il parlait du tiers). D’un côté, les messages d’encouragement ou de colère, de l’autre des analyses de derrière les fagots sur la montée inexorable de la mondialisation, le retard de la France et son code du travail inadapté qui oblige HP à délocaliser, etc

Bien sûr, je suis d’accord avec tout le monde. Mais il y a tout de même quelques absents de cet éloge quasi funèbre. Je parle des salariés français de DEC, Tandem, Compaq, ceux qui sont jetés aujourd’hui avec l’eau du bain ou ceux qui sont partis depuis longtemps, sans que personne ne se rappelle vraiment qu’ils ont existé.

Petit rappel historique : En janvier 1998, DEC est racheté par Compaq, le fabricant de micro texan. C’est la fin d’une aventure de près de 50 ans, à la fois technologique et humaine. Des machines formidables, peut-être trop, en tout cas devenues trop chères pour des clients qui ne regardent plus que les étiquettes. Des hommes formidables aussi, en particulier en France (plus de 2500 en pointe) où le sens du service des ingénieurs Digital étaient archi reconnu. Le fait d’être rachetés par Compaq, qui n’avait même pas de SAV en direct pour ses clients a donné un goût encore plus amer à la pilule avalée. Anecdote au passage : convié 10 mois après le rachat par le staff presse de Compaq France à un déjeuner pour présenter le nouvel organigramme (Machin, les imprimantes, ici les serveurs, etc), je demande poliment et sans arrières-pensées : « et qui s’occupera du service ? ». Blanc gêné. Réponse : « Euh, sans doute quelqu’un de Digital mais on ne le connaît pas ». C’était tellement vrai qu’une bonne partie des collaborateurs de l’activité services du constructeur racheté, sont allés fonder des SSII. Avec succès au départ. Moralité tout de même, environ 1400 emplois perdus lors de la fusion.

Quelques mois avant, dans l’indifférence générale – sauf de ses clients, inquiets pour le service eux-aussi - , le constructeur de serveurs à tolérance de panne Tandem (60 personnes à l’époque en France) avait déjà été absorbé en mai 1997 par l’ogre Compaq. Lors de cette même réunion de presse, on m’avait montré, à l’étage, la salle des serveurs : un vrai petit musée. Je ne croyais pas si bien dire à l’époque.

Ensuite, Compaq, qui a eu les yeux plus gros que le ventre et pour qui 1 + 1 faisait décidément moins de 2 (surtout sans le service vous dis-je, et avec Dell qui vendait encore moins cher, grâce à son modèle sans vendeurs non plus) a été mangé par HP une semaine avant le 11 septembre 2001.

Là-encore, réduction d’effectifs, enfin, synergies je veux dire. A l’époque, les chiffres tournaient aux alentours de 15 000 suppressions dans le monde (chiffre magique on dirait). Et toujours cette satanée addition des talents ( ?) qui ne prend pas. Donc exit Carly Fiorina l’année dernière, grande prêtresse du rachat, remplacée par le même, en pire, qui vient donc de prononcer la sentence pour 2005 : moins 14500 emplois dans le monde, moins 6000 en Europe, moins 1240 en France. Un vrai héros à Wall Street !

Et pourquoi je m’énerve ? Parce que les comptes sont encore faux. Je ne parle pas du pari de la direction de HP qui fait mine de penser que l’image écornée de l’entreprise en France n’y aura aucune incidence sur les ventes, que son équation se résume à diminuer les charges pour garder le même chiffre d’affaires, donc faire progresser les bénéfices. Mais je parle des 1240 emplois perdus, qu’on nous a aimablement mis en balance ce matin à la radio avec les recrutements dans la police (de caractère, oyez oyez ingénieurs de HP spécialisés dans les imprimantes) ou chez Veolia (s’occuper des personnes âgées, ou des déchets, voilà un nouveau sens à votre vie, nettement moins techno, mais bon). Mais ce n’est pas 1240 emplois en moins qu’il faut comptabiliser. Il faut prendre la somme de tous les emplois successifs perdus dans ce jeu de poupées russes. Pour conclure qu’à l’arrivée, c’est près de 5 000 emplois qui auront disparu en 8 ans dans l’industrie informatique en France. Au fait, HP fabriquait aussi des calculettes. Qui peut me dire s’ils les ont gardées? Et s’ils s’en servent pour faire leurs comptes?"

Anonyme a dit…

Les calculettes sont "outsourcées" il me semble. La raison: pas dans notre "core compétence"...
pourtant, a en croire Mark, il faut innover, et meme si Patricia Dunn dis que notre force est notre capacité à géré les réseaux, je pense qu'à ce jeu là, on devient vite inutile.
Comment faire croire à nos clients de plus en plus pointus sur les coûts que l'on ajoute de la valeur ajoutée rien que parce que l'on suit le reste du troupeau de l'industrie?

Anonyme a dit…

"Le remboursement constituerait une première victoire face à la mondialisation capitaliste"


Article complet :
http://www.humanite.fr/journal/2005-09-27/2005-09-27-814833

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