La réunion de travail avec le Ministre Gérard Larcher et ses conseillers techniques, qui a eu lieu aujourd'hui avec l'Intersyndicale et le représentant de la FEM, a permis de faire le point sur le dossier HP en France et en Europe du point de vue syndical et gouvernemental. Ont été évoqués :
1/ Le rendez-vous de Gérard Larcher avec Francesco Serafini
2/ La réunion de la FEM à Bruxelles et les prochains rendez-vous organisés auprès de la Commission Européenne
3/ Les prochains contacts du Ministre en Europe pour évoquer le dossier HP et débattre sur le modéle social européen avec ses homologues.
Résumé de la rencontre à Bruxelles organisée par la FEM (Fédération Européenne de la Métallurgie) avec Fernando Vasquez (Adviser to the Director General Corporate restructuring, European Commission, Directorate-General for Employment Social Affairs and Equal Opportunities -Direction Générale Emploi et Affaires sociales-) accompagné de deux experts (dont une française originaire de… Grenoble).
Coté FEM : 9 personnes de 4 nationalités différentes (Allemagne, Lituanie, Hollande et France) dont Peter Scheerer, Secrétaire Général de la FEM, seul interlocuteur défendant les employés de la Métallurgie reconnu par la Commission Européenne, et 3 membres de l’intersyndicale française + le coordinateur FEM HP. Le rédacteur de ce résumé est Marc-Antoine Marcantoni
responsable du dossier HP à la FEM.
Fernando Vasquez nous a lu la lettre envoyée par le Gouvernement français saisissant la Commission Européenne, et a indiqué qu’il avait rencontré des représentants de la direction d’HP qui lui ont donné peu d’informations. Ce qui nous sidère c'est que la direction d'HP leur a dit que les emplois délocalisés seraient des emplois à faible qualification ! C’est bien entendu contraire à la réalité du projet qui nous frappe et nous en avons fait la démonstration.
Il nous a précisé que la Commission européenne prenait cette affaire très au sérieux et avait une réunion dès le 30 septembre pour poser le problème de la restructuration des Grands Groupes en Europe avec HP comme sujet central.
La Commission constate qu’une partie importante des délocalisations ont lieu à l’intérieur de la zone européenne, et donc des emplois supprimés en France, Allemagne, Hollande, Grande Bretagne vont se retrouver en Pologne, Tchéquie, Roumanie et Irlande. Ils ont été intéressés et inquiets de constater qu’il ne restait plus grand-chose en Europe à vocation mondiale.
La Commission peut intervenir dans le débat des délocalisations de l’Europe vers l’Asie et dans au moins 3 domaines :
- Légal pour s’assurer que les consultations du CE Européen se font en suivant strictement la loi. Un débat a eu lieu sur le refus d’accès d’observateurs indépendants, le manque d’informations transmises et la confidentialité imposée par HP.
- Instrumental avec la mise en place de dispositifs spécifiques prévus pour aider les bassins d’emploi touchés et minimiser les conséquences sociales.
- Stratégique car le cas HP provoque une onde de choc dans la CE sur la délocalisation d’emplois à valeur ajoutée. Sachant que les pays de l‘Est ne sont qu’une étape intermédiaire avant des délocalisations vers l’Asie, où sont les emplois européens de demain ? Quelle stratégie R/D en Europe pour les grandes multinationales comme HP ?. Ces sujets ne peuvent plus rester tabous.
Prochaines Etapes :
-Réunion Commission Européenne sur les restructurations le 30 septembre à Bruxelles
-Réunion FEM sur le dossier HP avec tous les pays le 27 octobre à Bruxelles
-Rencontre FEM – Mr Spidla, Commissaire Européen à l’emploi , proposée par la Commission Européenne
-Rencontre FEM – Fernando Serafini demandée par la FEM
-Présentation du dossier HP à la Confédération Européenne des Syndicats
La FEM représente en Europe les intérêts sociaux, politiques et économiques des travailleurs face aux institutions politiques (Parlement, Conseil et Commission) ainsi que face aux fédérations d'industrie et aux organisations patronnales. Un de ses sujets de prédilection : le savoir-faire inexploité des travailleurs européens.
Plus d'infos sur la FEM qui regroupe 65 syndicats dans 33 pays d'Europe : http://www.emf-fem.org/
67 commentaires à lire:
INDIA on strike tomorrow !
http://www.hindu.com/thehindu/holnus/000200509281801.htm
Reason: "The strike has been called to protest against the economic policies, disinvestment, dilution of labour laws and the vote by the government against Iran at IAEA."
En Belgique, nous avons eu la triste confirmation par une syndicaliste Belge travaillant chez HP du drame exposé dans un autre post qui a frappé la famille d'un employé HP. Exemplaire selon ses collègues, remercié en juin dernier, il s'est suicidé trois mois plus tard.
Nous n'avons pas de mots pour dire ce que nous ressentons. On dit juste à nos amis belges, que l'on sait maintenant nombreux à nous lire, qu'on est avec eux et la famille de Stéphane dans cette épreuve.
C'est du bidon, vous êtes manipulés par le pouvoir politique qui exploite ce plan pour se faire mousser. Qu'attendez-vous d'un gouvernement qui ne sait pas gérer ses affaires intérieures ? De plsu je vous rappelle qu'à chaque fois que chichi se mele de quelque chose ... la défaite est assurée. Enfin, je trouve lamentable ces histoires d'élections, clientélisme et demago sont toujours au rdv. A tchao
Heureusement que l'anonyme de 19:13 et user7575 ne font pas partie de l'intersyndicale car on serai mal barré; sans confiance et communications partagés on n'avance pas beaucoup. Il ne s'agit pas de prejuger, il s'agit d'avancer.
User7575, tu ne sais pas de quoi tu parles et tes procès d'intention nous fatiguent. Oui nous avons tous les éléments de ce drame, tu n'as qu'à interroger des employés de Bruxelles ou y aller toi même, c'est ce que nous venons de faire.
Regions BE.
900 emplois perdus à Bruxelles
"La multinationale américaine Hewlett Packard délocalisera en septembre 2007 à Zaventem. Des négociations entre la Région et HP étaient en cours depuis six mois. La pression fiscale est plus forte à Bruxelles qu'en Flandre.
Douche froide en Région bruxelloise : celle-ci s'apprête à perdre (en douceur il est vrai) 900 emplois. La multinationale Hewlett Packard ne renouvellera pas le leasing de son site everois du boulevard Léopold III et franchira la frontière flamande pour s'installer à Zaventem, à quelques centaines de mètres.
Cela faisait plus d'un an que le départ éventuel de la société d'informatique américaine était dans l'air. C'est la cellule de veille imaginée par l'ABE, Agence bruxelloise pour l'entreprise (un pararégional), qui avait alerté à l'époque les autorités de la Région bruxelloise. Ce départ n'est donc vraiment pas une surprise. Il n'est pas directement lié aux difficultés du groupe, qui a décidé de réduire de 140 unités ses effectifs dans le Benelux.
Même si la proportion de Bruxellois travaillant à HP est faible (moins de 20 % semble-t-il), ce déménagement est un aveu d'échec pour le gouvernement bruxellois. Depuis six mois, des négociations ont eu lieu entre la SDRB et le groupe pour le maintien des activités dans les 19 communes. La Région avait fait une série de propositions dont des mesures d'aides à la formation, des avantages fiscaux (négociés avec la commune d'Evere), la recherche de solutions pour résoudre le manque d'emplacements de parking. En échange, la Région avait demandé à HP qu'elle communique ses offres d'emploi à l'Orbem et de passer prioritairement par l'institution pour l'engagement de nouveaux collaborateurs, afin d'engager plus de Bruxellois.
A la fin de ces négociations, la Région semblait garder de bonnes chances. HP hésitait entre trois offres flamandes et le maintien à Evere. Mais la fiscalité comparative (20 euros par mois et par mètre carré, soit un différentiel global de 400.000 euros) et la plus grande souplesse des règles urbanistiques des offres flamandes ont très logiquement joué en faveur du Nord du pays.
En principe, les Américains devaient donner leur réponse finale en juin. Les problèmes avec la maison mère ont retardé l'échéance et c'est finalement fin de la semaine passée que la société a annoncé à ses employés, lors de son dernier comité d'entreprise, son prochain départ.
Le gouvernement régional vient de réagir à ce qu'il faut bien appeler une délocalisation. Le ministre-président Charles Picqué et son ministre de l'Economie Benoît Cerexhe regrettent ce départ, d'autant qu'ils estiment avoir tout fait pour maintenir la société à l'intérieur des 19 communes. HP est passée à côté d'une occasion intéressante de mettre en oeuvre une collaboration équilibrée et efficace entre les pouvoirs publics et l'entreprise, disent-ils.
Hélas, il faut bien constater que, malgré des avantages indéniables, Bruxelles ne peut rivaliser fiscalement avec la Flandre. Cela dit, la Région dédramatise ce déménagement. Elle rappelle que ces dernières années, 50.000 emplois supplémentaires ont été créés et que Bruxelles, avec 680.000 emplois, est de très loin le premier employeur du pays. Le gouvernement continuera à mener une politique d'attraction des entreprises à Bruxelles et à lutter contre les délocalisations, ajoute-t-il"
Je suis d'accord avec ce que vient de dire rfc2460
Si on n'acceptait pas les remarques contraires, on effacerait ce type d'interventions qui ne fait pas avancer le schmilblik. On ne le fait pas en espérant qu'il en sortira quelque chose d'utile, on s'est manifestement trompé.
Je comprend Ri7575 ou 3838 que les accusations des employés suite à l'assemblée générale de Grenoble sur l'histoire des élections CCF t'ont particulièrement énervé, mais maintenant que le protocole électoral signé par un seul syndicat est affiché, les élections auront lieu le 17 novembre sauf coup de théâtre. Donc on passe à autre chose et ce serait bien de revenir à nos moutons, à savoir ce P.... de plan social.
Jean-Paul
oulala , je constate que j'ai enervé user7575 avec mes constatations, sentiments et commentaires sur l'AG de mardi (pourtant j'ai censuré les propos de certains collegues a la sortie de l'AG). Je vais vite retourner lire les rapports de la SEC (franchement pas passionant) et creuser pour trouver ce qu'il y a derriere la filliale HP caribe ltd que j'ai mentionné dans un autre commentaire. Ca calmera user7575 (ca avait meme l'air de l'interresser) et ca enervera la direction qui peut etre viendra s'enerver ici à son tour( coucou à nos amis de la direction qui ont peur de s'exprimer ici ). On revient a nos moutons ;-)
qu'il y a derriere la filliale HP caribe ltd ???
Pourquoi pas demander à PS directement ou via le CE
Un username cryptique et une page perso qui ne pointe sur rien, ça ne nous dis pas grand chose de toi...
Faut se tenir debout devant les autres, même si ça veux dire de se prononcer sur des sujets qui fâchent ou qui portent à polémique.
Sinon, j'ai particulièrement apprécié la lecture du commentaire , en A.G. aux Ulis, concernant la façon dont est licencié un employé, le lundi, aux U.S. J'ai apprécié, car ça m'est arrivé, il y a un peu plus de 10 ans. Et ce n'était pas aux U.S. mais au Canada. Il y avait eu 450 mises à pieds.
Sauf que ce qu'on oublie de dire, c'est qu'à l'époque, j'avais eu une offre d'emploi de mon ancien employeur une semaine après. J'avai eu aussi une autre offre d'emploi en Angleterre. J'ai refusé ces deux offres pour venir chercher du travail en France.
Avec les mêmes compétences, le même C.V. j'ai mis près de 9 mois à trouver du boulot ici. Pour finir par bosser pour une SSII à 2/3 de mon salaire précédent. Parce que c'est ça, aussi l'emploi en France : l'extrême difficulté à être embauché (même à moins de 30 ans à l'époque) malgré ses compétences et son potentiel. Et c'était il y a 10 ans.
Maintenant, beaucoup de commentaires sur ce blog ( qui est en fait un forum déguisé) montrent à quel point on est loin d'une solution viable dans ce pays. Sous le couvert du "on soutient les collègues", on voit apparaître le "pourvu que ça ne tombe pas sur moi", ou encore "faites venir le fric, que je me tire"... Je l'entend tellement souvent en ce moment celle-là... Et ça fait 8 ans que je vois ça défiler. Et ne me faites surtout pas pleurer avec les 20% qui n'ont pas de travail après avoir accepté le dernier plan : ils étaient volontaires n'est-ce pas ? Ca fait partie du risque. Malheureusement pour eux, ils avaient le choix. Pas comme ce collègue belge...
Et juste pour finir, une pensée émue pour un commercial qui, lors de la fusion Digital-Compaq, s'est barré avec, à ce qu'on dit, 2 MF pour aller, le lendemain matin, tailler des croupières à Compaq, à titre de commercial télécom chez Sun Microsystems. Il a du bénir l'action syndicale ce jour là...
P.S. J'ai été un des seuls à me lever devant Starck lors du dernier coffee-talk aux Ulis, je ne vois pas pourquoi je me cacherais maintenant...
Bravo pour le boulot et les infos ramenées de Belgique.Il fallait y penser, oser et le faire ...meme si les chances de resultats etaient minimes. Et apparement ce n'est pas la cas. Trés encourageant pour la suite et sur le fait que notre destin est bel et bien entre nos mains, si nous nous en donnons la peine. Et surtout si la force est toujours avec nous ..
Yoda ...qui ne se souvient plus de son mot de passe de Blogger..mais ne pas oublier que je suis tres vieux...ce qui devrait me faire toucher le pactole pour le C2A ;-)
Quand 900 ans tu auras, moins en forme tu seras
Le CV de Yoda, à mettre dans le skillpack HP
Perverti par le côté obscur le jeune Stark a été
Cher CFTC,
Laissez moi vous apporter une précisons concernant les fameux "900 emplois perdus" à Bruxelles. Il s'agit bien d'une perte pour la région bruxelloise mais du coup un gain égal pour la région flamande... petit problème communautaire difficilement explicable pour des étrangers...
La perte sèche reste donc identique pour la Belgique: 140 emplois que nos représentants syndicaux essayent de réduire sans faire trop de bruits.
Financial Times
EUROPE
Gerard Larcher, France's employment minister, said yesterday that US and UK investors were unfairly writing off France as "an Asterix village" for its outspoken state intervention, even though it was the world's third-biggest destination for foreign investment.
After a two-hour meeting with Hewlett-Packard's European head on Monday night, Mr Larcher defended his calls for the US computer group to scale back job cuts in France, saying companies "must respect the territory in which they operate and the people they work with".
France has made tackling the unemployment rate - which has been stubbornly above 9 per cent for the past decade - its priority, and the state sprung into action over HP's plan to cut 1,240 jobs in France, a quarter of its French staff. The US group announced plans to cut 14,500 jobs worldwide in July, with 6,000 jobs affected in Europe.
Mr Larcher told the Financial Times that his meeting with Francesco Serafini, HP's senior vice-president of Europe, Middle East and Africa, had produced "concrete results".
HP promised to make future investments in France and to limit job cuts by negotiating ways to improve productivity with its staff. HP had earlier rebuffed calls to repay regional grants, arguing it had paid Euros 700m (Dollars 839m, Pounds 475m) in taxes in France but received no aid.
"I get the feeling sometimes that our friends across the English Channel and across the Atlantic think that France is somewhat like an Asterix village. That is not the case. But sometimes our way of expressing ourselves reflects our Latin feelings," said Mr Larcher.
In contrast, when IBM, the US computer group, announced a similar number of job cuts in France in July, it hardly raised an eyebrow. That is because IBM had already held lengthy consultations with the government and trades unions.
Mr Larcher said 30,000 jobs were created in France last year by investments from North American companies, in sectors such as cosmetics, autos and health. "If we were not attractive and competitive, we would not have had these results."
Foreign direct investment in France fell sharply last year to Euros 21bn, but it still ranked third among industrial countries over the 2002-2004 period, behind China and the US, according to the French agency for international investment.
The French government is planning to spend Euros 1.5bn over three years to develop 67 "poles of competitiveness" across the country, as well as a further Euros 3bn for high-technology companies from the newly created agency for innovation. These plans are intended to attract more foreign investment.
Mr Larcher said rules would be tightened to make this aid conditional on companies maintaining a certain level of jobs in the area. He also said the European Union should examine EU-wide policies for attracting foreign investment.
© 2005 The Financial Times Limited. All rights reserved
Quand package tu auras, travail tu n'auras plus ....
Quand travail tu n'auras plus, millions ils gagneront ....
On pourrait peut etre ecrire un livre ....
Oui ca pourrait s'intituler :
"Comment devenir SDF pour les nuls"
NDA: afin d'eviter toute erreur de lecture SDF ici ne veux pas dire sans difficulte financiere, mais bien sans domicile fixe.
Donc si je resume les 'decouvertes' des quelques jours precedents... je travaille 35h (Source: M. Starck)... j'occupe un emploi à faible qualification (Source: Gouvernement français saisissant la Commission Européenne)... et je suis un glandeur ("limit job cuts by negotiating ways to improve productivity with its staff" ds Financial Times).
Bon... alors, c'est d'HP en France dont on parle ou du poste d'une pauvre caissiere debutante et deja demotivee au supermarche du coin ou Mme Starck fait ses courses ?
On va préciser notre rédaction dans l'article : c'est la direction d'HP qui à dit à la commission européenne qu'il s'agissait d'emplois à faible qualification !!!
SCOOP pour ce sujet "Le dossier HP devient une affaire européenne "
MR HURD EST ATTENDU A READING (UK) CE LUNDI 3 OCTOBRE.
IL Y DONNERA UN LIVE COFFEE TALK, AUDIENCE LIMITEE EN RAISON DU NOMBRE DE PLACE. PRE-RESERVATION NECESSAIRE
Qui connait la suite de son itineraire en EMEA?
Question a l'intersyndical:
Oui ou non l'ouverture des négotiations avant le 9 Dec sécuriserait-il pour HPF et HP CCF les modalités du plan précédent, y compris pour les C2A ?
Si le risque existe d'avoir moins bien pourquoi le prendre en faisnat chaise vide ? (tactic avant le 9 dec pour géner PS vis à vis de de HQ?)
Probablement que notre nouveau CEO doit penser que c'est trop cher....
La réponse est NON !!!
Hewlett-Packard: une réduction d'effectifs "moins forte" envisageable
AFP, extrait
Jeudi 29 septembre 2005, 12h48
Le Premier ministre Dominique de Villepin a annoncé jeudi à la presse que les discussions entre le gouvernement et les dirigeants du géant informatique Hewlett-Packard "permettent d'envisager désormais une réduction des effectifs moins forte".
"Des discussions approfondies ont été conduites par le gouvernement avec les dirigeants de la société: elles permettent désormais d'envisager une réduction des effectifs moins forte et un engagement actif de HP en France", a déclaré M. de Villepin.
"Quand il y a des problèmes, il faut en parler en amont et ne pas le faire par lettre recommandée la veille pour le lendemain. Les problèmes, ça se discute en amont et avec l'ensemble des parties prenantes", a renchéri le ministre de l'Economie et des Finances, Thierry Breton, qui était aux côtés du Premier ministre. "Il faut avoir le courage d'avoir une réflexion moderne. La France ne vit pas dans une bulle, les entreprises non plus", a-t-il insisté.
De son côté, le ministre de la Cohésion sociale Jean-Louis Borloo, également présent, a reconnu que l'Etat n'avait pas versé d'aides à Hewlett-Packard en contrepartie d'un engagement sur l'emploi. "Il n'y a pas eu de primes à l'aménagement du territoire", a-t-il dit, précisant que HP avait seulement reçu des aides locales, notamment versées par le conseil général.
Lundi, le ministre délégué à l'Emploi Gérard Larcher avait indiqué, après avoir reçu le PDG de Hewlett-Packard Europe, Francesco Serafini, que ce dernier lui avait "confirmé" que "le nombre de 1.240 suppressions de postes" annoncées en France, non définitif, "pourrait être revu à la baisse".
Ce qu'il faut dire c'est que la direction dans sa proposition d'allez vite a ce qu'elle veut faisait demarrer le PSE en janvier!
C'est la direction qui joue la montre actuellement en ne proposant rien et en laissant les salaries ronger leur frein.
Pour répondre au Scoop sur Mark Hurd en Europe : il sera soit à Genève, soit à Barcelone pendant la première partie de la semaine prochaine. Il ne viendra pas en France.
La Tribune - édition électronique du 29/09/05 à 12:48
Dominique de Villepin a annoncé que l'Etat garderait finalement une participation de 25% dans le capital de la SNCM, tandis que Butler et Connex y souscriront à hauteur de 40% et 30%. Le Premier ministre a également rassuré sur le dossier Hewlett-Packard et précisé les grands axes du budget pour la recherche.
Suite aux graves incidents provoqués par la nouvelle du rachat de la SNCM par Butler Capital Partners, Dominique de Villepin a annoncé ce matin que la compagnie maritime sera reprise seulement à hauteur de 40% par ce fonds d'investissement. Prêt à devenir l'opérateur industriel de la compagnie maritime, Veolia Connex prendra une participation de 30% dans le capital de la société tandis que l'Etat y souscrira "à hauteur de 25%". Enfin, les salariés "se verront proposer 5% du capital".
Au sujet d'un autre dossier épineux, le plan de restructuration du groupe américain Hewlett-Packard, Dominique de Villepin, qui s'exprimait dans le cadre de sa conférence de presse mensuelle, a indiqué que les discussions entre le gouvernement et les dirigeants du géant informatique "permettent d'envisager désormais une réduction des effectifs moins forte" que les 1.240 suppressions d'emplois annoncées pour la France et "un engagement actif de HP en France".
Grand axe du projet de loi des Finances 2006 présenté hier, les dépense de recherche progresseront d'un milliard d'euros en 2006, puis en 2007, tout comme cette année. Au total, l'effort public en faveur de la recherche et de l'enseignement devrait dépasser 24 milliards d'euros en 2010, soit une progression de plus de 26% par rapport à 2004. Le Premier ministre a déploré les piètres performances de l'Hexagone en matière de recherche et d'enseignement. La France compte seulement trois prix Nobel dans les quinze dernières années, quatre universités parmi les 100 premières mondiales et 6% des publications mondiales.
Face à ce constat, Dominique de Villepin a annoncé la création d'un Haut Conseil de la Science et de la Technologie, chargé de veiller à l'adéquation des grands objectifs de recherche et des attentes et des intérêts de la société. "L'Ecole d'économie de Paris" sera également créée, dotée de 10 millions d'euros et se situant "d'emblée au premier rang européen". Cette Ecole sera dotée d'un "statut de campus de recherche" et rassemblera l'Ecole normale supérieure, l'Ecole des hautes études en sciences sociales, l'Université de Paris I et l'Ecole nationale des ponts et chaussées. "Le CNRS, l'INRA, des agences publiques et d'autres instituts de recherche seront également associés" à cette école. Le Premier ministre souhaite également favoriser la coopération entre les universités, les grandes écoles et les entreprises.
latribune.fr
Concernant ce moratoire de la date du 9 decembre, j'ai demande oralement a quelqu'un de l'intersyndicale de repondre au souci des employes; les avis divergent et des eclaircissements sont necessaires.
LA DIRECTION N'ENGAGE AU MIEUX LE PSE QU'EN JANVIER POUR JUSTEMENT EVITER CETTE HISTOIRE DE 9 DECEMBRE. Et les syndicat ne peuvent pas avancer la date d'aucune maniere.
Nous aurons un représentant de l'intersyndicale à l'émission Arrêt sur Images ce Dimanche à 12h38 sur la Cinquième.
Anonyme de 29 septembre, 2005 15:53 a dit:
"LA DIRECTION N'ENGAGE AU MIEUX LE PSE QU'EN JANVIER POUR JUSTEMENT EVITER CETTE HISTOIRE DE 9 DECEMBRE. Et les syndicat ne peuvent pas avancer la date d'aucune maniere. "
Je ne suis pas d'accord, la mobilisation des salariés et des politiques peut faire fléchir la direction sur ce point. S'ils ne plient pas c'est bien le signe que leur volonté est de mettre en place un plan moins intéressant pour les volontaires ET POUR LES DESIGNES !!
Pourquoi l'intersyndicale ne souhaite pas mettre la pression dans ce sens en se focalisant sur un engagement ferme de réduire le chiffre des suppressions à 15% ?
Es-ce que 15% est le seul moyen de maintenir l'unité des OS?
Pourquoi dire que la date du 9 decembre ne veut rien dire ? CFTC hp le 29 septembre, 2005 12:57
Alors que l'accord du dernier plan prévoyait :
"Afin de garantir cette volonté, la Direction s’engage à un moratoire, postérieurement à la restructuration présente, sur l’application des licenciements collectifs pour cause économique dans les Sociétés HP France et HP Centre de Compétences, France pour une période de 18 mois à compter de la réorganisation juridique du 9 décembre 2002, même dans le cas où les procédures de consultation y relatives seraient arrivées à leur terme.
1/ HP Centre de Compétences, France
La Direction s’engage par ailleurs pour une période de 18 mois supplémentaires à l’issue de la première période de 18 mois visée ci-dessus à ce que si des licenciements collectifs pour cause économique étaient rendus nécessaires, les salariés concernés se voient alors offrir au minimum les conditions d’accompagnement agréées dans le cadre du présent accord.
2/ HP France
La Direction s’engage à ce que l’engagement ci-dessus du moratoire sur les licenciements collectifs pour cause économique, même dans le cas où les procédures de consultation y relatives seraient arrivées à leur terme, soit prolongé pour une période de 18 mois supplémentaires à l’issue de la période de 18 mois visée ci-dessus pour autant que le chiffre d’affaires opérationnel exprimé en dollar par division (les divisions considérées étant les Divisions Produits, « Managed Services » et Support-Intégration) soit resté constant par rapport à son niveau des activités équivalentes des sociétés HP France et Compaq France, cumulés pour les exercices de 12 mois clôturés au 31 octobre 2002 (à périmètre d’activités constant). "
Dans les conditions décrites cela est donc valable pour HP CCF et pour HPF (pas de baisse du CA en $).
Où est la vérité ?
La vérité est qu'il faut 0 licenciements en France !
en parlan d'affaire européenne, je viens de decouvrir les organisations TS EMEA sous la coupe de JP Wagner et quel fu pas ma suprise d voir un petit paquet de manager français : vroman, roux-buisson, de macello,... et quelques autre dont j'ai oublié le noms... que doit-on penser de cette fuite de nos manager au niveau EMEA :
- vont-ils aider la France ?
- ou alors quand le bateau coule, les rats fuient ???
Une chose est sure c'est que si les employés HP France coutent trop cher ça ne doit pas être le cas de ces personnes qui se déplacent en BMW de fonction!!!!
Dommage qu'il y en ait qui n'aient toujours pas compris qu'il y a un paquet de l'organisation qui se dirige lentement vers l'Europe.
Nous, au support, avons été rattaché à Jack Cunnane il y a un an sans qu'il n'y ait quelque réaction. Je ne suis même pas certain que ce soit négatif.
Toujours est-il que le reste ne semble que la suite logique de la centralisation européennes de tâches de support.
Maintenant, reste à savoir qui va les exécuter, ces tâches 'européennes'...
CFE-CGC :"Nous souhaitons maintenir la date des élections pour les 4 raisons suivantes :
C’est la loi
Par respect pour les salariés
C’est mieux vis-à-vis de la gestion du PSE
Il n’y a pas de remise en cause de l’Intersyndicale"
Oui après le 9 décembre on fera table rase…
Mais pour avoir des volontaires il faudra mettre de l’argent sur la table !
Les gens ne seront pas volontaires si la somme est inférieure au dernier PSE.
C’est là qu’intervient l’intersyndicale et le pouvoir que nous lui donnerons en l’appuyant.
A condition bien sur que celle-ci écoute et prenne en compte les désirs des employés.
En tout cas c’est bien elle qui à le pouvoir de négocier cela pour nous, un package aussi important voir plus important, il y a de l’argent dans les caisses d’HP. Si les actionnaires veulent nous voir partir malgré les bénéfices que fait la société, qu’il nous donne de l’argent, un point c’est tout.
On a bien compris qu’HP ne veut plus rester en France, en tout cas pas sous sa forme actuelle.
Donc que se soit, maintenant, dans deux ans, quatre ou six, les jeux sont fait depuis un bon moment. Et le site se videra de sa substantifique moelle.
Et même si on fait baisser le nombre de licenciement aujourd’hui, c’est reculé pour mieux sauter.
Bien sur c’est 0 licenciement qu’il faudrait, je suis le premier à être estomaqué de
voir qu’une entreprise comme la notre licencie juste pour faire monter l’action et satisfaire
ces actionnaires. Et que finalement personne ne peut intervenir pour empêcher un massacre, car c’en est un. Il a commencé sous Fiorina et Mr Hurd va le finir.
Si dans le futur HP ouvre un autre PSE c’est un moindre mal, car le pire qui peux nous arriver c’est une vente en 122-12 (article de loi du code du travail qui permet de vendre une activité avec son personnel) C’est 0 package et 2 à 3 max de travail devant soi. Et puis dehors avec quelques cacahuètes. Comme SCI et Samina.
Alors tous dehors le 4 juste pour faire voir à la direction que nous ne nous laisserons pas tondre.
CFE-CGC :"Nous souhaitons maintenir la date des élections pour les 4 raisons suivantes :
Pour éviter de nous expliquer sur notre bilan oeuvres sociales et informatique CE 2005 qui s'annonce catastrophique.
Parce qu'on se fiche pas mal de l'avis des 4 autres syndicats comme d'habitude.
Parce qu'on veut surfer sur la vague médiatique qu'on a soulevé en
tirant au maximum la couverture à nous, comme d'habitude.
Parce qu'on veut être tranquille pendant 4 ans, mais comme les autres veulent 2 ans maximum, zut ! Il va falloir faire un peu marche arrière"
Réponse au message du 29 septembre 19h45
Il n'échappera à personne que les deux clauses qui tombent le 9 décembre sont contradictoires sur le périmètre du Groupe HP en France : chez HPF pas de licenciements économiques possibles mais chez HP CCF pas de conditions inférieures si licenciements...
De toutes façons, la direction n'a aucune intention d'appliquer ces clauses dont l'interprétation est sujette à caution car la rédaction est trop vague. Les forcer à les appliquer serait une affaire légale comme l'un d'entre vous l'a dit. et cette décision ne peut être prise tant que les conditions du plan ne sont pas connus. Est-ce que cela répond à toutes les questions ?
Boursorama: Hewlett-Packard pourrait supprimer moins de 1.000 postes en France
Sauvegarder 300 emplois contre la perte de 12 jours de RTT, quel cadeau pour ceux qui vont rester! Est-ce qu'il ne vaudrait pas mieux proposer 300 C2A?
Pourquoi les équipes commerciales ne se mettraient pas en grève jusqu'à la démission de PS ?
Plus de commande d'HP France = sanction
garder plus de monde pour les faire travailler plus?!?!?!?!?!
quelquechose m'echappe dans cette logique......
Starck avait deja laché ca (-de 1000 licenciements et perte des 35 heures) debut septembre...Comme cela n'interresse personne, il le lache maintenant aux medias pour montrer sa capacité à donner du mou... En paralelle, HP a deja delocalise des service IT, stoppe une activite R&D d'IPG et laissant les employes sans activité, HP joue la montre; apres l'euphorie du ram dam mediatico politique les gens vont entrer dans une phase de résignation et supplier l'intersyndicale d'aller vite negocier les conditions de départs... Mais nous sommes capables de la meme analyse, de tenir les pressions et on pourrait faire un appel au civisme en demandant de suspendre les achats de produits HP le temps que l'intersyndicale negocie la peau des employés HP...Il faudra du temps aussi pour que la reponse européenne se mette en place; donc pour moi la partie n'est pas gagné pour une sortie honorable d'HP.
Qu'est-ce que la démission de PS vient faire dans le débat? de toute façon, que ce soit lui ou un autre, il faudra toujours négocier le plan social avec le représentant d'HP France. Donc ne perdons pas notre énergie à vouloir changer d'interlocuteur, concentrons nous sur le contenu de la négo.
30 septembre, 2005 11:07 peut-il nous expliquer quelle activité R&D IPG a été arrêtée ? Je ne savais pas qu'il y avait des activités R&D IPG en France.
La démission de PS ne serait peut être pas totalement positive. En effet, n'est -il pas affaibli et en position de fusible? Est-il heureux de toute cette comm (qui a aussi dépassé largement ses 'espoirs' haha!) et que son boss direct ait du aller s'expliquer chez Mr Le Ministre Larcher? Donc, ne pensez vous pas que même comme 'bon mercenaire' il ne va pas mettre sa tête sur le billeau mais pourrait essayer de faire en sorte de ne plus être 'le premier de la classe' pour ne pas risquer le court-circuit... A voir.
Réponse dans qq semaines ou mois, avec si ça se produisait un nouveau venu qui aurait mission de mener ça à bien (arrêter tout ce me...). Côté salarié, et bien ma fois, maintenons la pression !!
Ce n'est pas vraiment du R&D; c'est une activite sur des stylets optiques/copieurs qui s'est brutalement arretée cet été alors que le business commencait a démarrer...Soit 40 personnes sur Grenoble et une vingtaine à Barcelone qui ont eu pour dernier travail de téléphoner aux clients pour leur dire que cela etait stoppé...Peut etre qu'une des personnes de ce service pourrait donner plus de details car en attendant ils ont tout loisir de lire ce blog...
La réunion de travail avec le Ministre Gérard Larcher et ses conseillers techniques, qui a eu lieu aujourd'hui avec l'Intersyndicale et le représentant de la FEM, a permis de faire le point sur le dossier HP en France et en Europe du point de vue syndical et gouvernemental.
Ont été évoqués :
1/ Le rendez-vous de Gérard Larcher avec Francesco Serafini
2/ La réunion de la FEM à Bruxelles et les prochains rendez-vous organisés auprès de la Commission Européenne
3/ Les prochains contacts du Ministre en Europe pour évoquer le dossier HP et débattre sur le modéle social européen avec ses homologues
A propos de "R&D IPG en France", il s'agit en fait de Digital Pen & Paper avec:
10 personnes en France, 20 à Barcelone (R&D), 20 aux US (10 déjà redéployés, 10 qui ont déjà recu leur lettre).
Business Week On Line
EUROPEAN BUSINESS
HP's French Twist
"Why its plan to lay off 1,200 in France has reverberated all the way up to President Chirac's office
Shock waves have been emanating from Grenoble ever since mid-September, when U.S. tech giant Hewlett-Packard Co. (HPQ ) announced it would eliminate more than 1,200 jobs in France. A big chunk of the cuts is likely to come from this pleasant city of 425,000 in the French Alps, where HP employs 2,400 people, about half its French work force. Angry HP workers poured into the streets when they learned of the plan, and Grenoble's mayor on Sept. 20 led a delegation to HP's Palo Alto headquarters, where he received a polite but noncommittal reception. Advertisement
The protests didn't stop there. HP's European brass were summoned to Paris on Sept. 26 for a meeting with France's Labor Minister. Prime Minister Dominique de Villepin suggested that companies might be required to sign a "code of conduct" limiting their ability to lay off workers if, as in HP's case, the government financed road works and other improvements benefiting their factories. President Jacques Chirac even asked the European Commission to intervene, although his request was quickly rebuffed. HP, for its part, appears undeterred. "We all know how politicians are. For better or for worse, this has provided them a platform to get some air time. But we don't feel it's going to impact our ability to do what we've announced," Todd Bradley, executive vice-president of HP's Personal Systems Group, told an investors' conference in San Francisco on Sept. 22.
Grenoble seems an unlikely site for such an uproar. For more than a decade it has billed itself as France's answer to Silicon Valley -- and with good reason. It is a world-class research center, with scores of public and private labs studying everything from advanced materials to microelectronics. In valleys leading out of the city, cow pastures have given way to office parks and gleaming factories run by multinationals such as Royal Philips Electronics (PHG ) and STMicroelectronics (STM ), as well as successful local companies such as Sofileta, a manufacturer of high-tech industrial textiles, and IT company Groupe Silicomp. At 8.7%, Grenoble's unemployment rate is well below the national average of 10.1%. The tech workforce of 25,500 is set to grow over the next few years as Grenoble and the surrounding Isère region get a major infusion of aid from Paris to encourage nanotechnology research and development. "Can the local economy absorb the shock from HP? Yes," says Jean-Paul Giraud, president of the Agency for Studies and Promotion of Isère.
So why all the protests? Politics, for one thing. Chirac and his government have made fighting unemployment their top domestic priority. News of the HP layoffs plays into national fears that France is losing jobs to lower-cost countries in Eastern Europe and Asia. Companies such as Philips and IBM have already eliminated hundreds of jobs in France in recent months while expanding their payrolls in places such as Poland, China, and India. HP hasn't said whether any of the jobs in Grenoble will be transferred elsewhere. But employees note the company has a fast-growing facility in Slovakia that performs some of the same functions as its site in the Grenoble suburb of Eybens, which handles an array of functions from customer support to software development.
Eric Gaudé, an engineer at the Eybens facility, says that many laid-off workers could probably find other jobs in the area -- though probably not as high-paying as at HP, where employee unions say the average annual salary is about $48,000. The deeper fear, he says, is that HP, which first set up shop in Grenoble in 1971, will eventually shutter most of its operations here: "There's a sense of treason."
Grenoble's authorities have complained bitterly that when HP wanted to expand the Eybens site in 1998, local governments spent more than $2 million to acquire and clear a piece of adjacent property that they then resold to the company for less than $500,000. Patrick Starck, the president of HP France, says HP never promised to create jobs in exchange for the assistance. Moreover, he says that over the past decade HP has paid more than $840 million in French taxes, including about $90 million to the municipality of Eybens. "We've been a good citizen," he says.
Dig a little deeper, and there's still another reason for Grenoble's angst. Despite generous seeding from Paris, the Silicon Alps region has not developed the rich ecosystem of high-tech startups and spin-offs that makes Silicon Valley's labor market so resilient. True, government research sites such as the Laboratory for Electronic and Information Technology (LETI) have served as incubators for some successful startups. One is Soitec, a 13-year-old company with $167 million in annual sales that is a world leader in supplying advanced insulation technology to the semiconductor industry. Yet unlike Silicon Valley, it's relatively rare in Grenoble for people to quit their jobs at one of the big high-tech outfits and take a stab at starting their own businesses. Of 48 recent high-tech startups listed by the local economic development agency, only a dozen were spun off from other companies, while the rest were hatched at government labs. "France does not have a culture of risk and entrepreneurship," says Alain Lefebvre, one of four former HP employees who started VoluBill, a Grenoble-based company that provides customer-billing technology to mobile-phone operators.
Risk aversion may be one part of the problem, but government regulations are another. Even a startup like VoluBill, with 55 employees, has to give two months' paid vacation to its employees because of worker-friendly French labor laws. Strict anti-layoff laws mean that workers at big companies have come to expect that their jobs are guaranteed for life -- unless the company pays them handsomely to leave. That's what happened at HP in 2003, when the company eliminated 1,300 jobs in Grenoble through early-retirement plans and buyouts that topped $250,000 for some workers. Under those conditions, it's hardly surprising that few employees strike out on their own.
The outlook for Grenoble isn't all gloomy. The pace of high-tech business creation has picked up since 1999, when France passed legislation allowing government researchers to take leaves of absence to start innovative businesses, says Jean-Bernard Schmidt, president of venture-capital group Sofinnova Partners in Paris. More recently, France's center-right government has started providing tax breaks to companies trying to commercialize new technologies, while relaxing some regulations on small businesses. For instance, in August, a new type of contract was introduced that allows companies with fewer than 20 workers to fire new hires more easily. Some 30,000 such contracts were signed in August alone.
French startups also are benefiting from greater access to venture capital. Sofinnova has financed recent startups originating from such French giants as defense and electronics group Thales and pharmaceutical maker sanofi-aventis Group (SNY ). "The ingredients are now there," says Schmidt. But the allure of the Silicon Alps may no longer be enough to captivate HP and other multinationals."
Vu ce matin sur Bloomberg TV (TV sur l'economie et le monde financier - Ces informations sont vues dans les salles de marche, bureaux des analystes etc... via les outils d'informations financieres Bloomberg - cf www.bloomberg.com pour comprendre qu'ils sont incontournables dans le domaine de l'information et des outils financiers)
Dossier des Enjeux de l'Economie : Affaire Hewlett Packard.
J'en ai retenue quelques petites choses :
- Les intervenants ont avoues ne pas bien connaitre le dossier. Ils n'ont que tres peu d'informations concretes.
- Ils ont beaucoup insistes sur l'incomprehension de 25% en France au lieu de 15% en moyenne.
- Il y aurait une negotiation active entre HP et le gouvernement.
- Ils se demandent ce que font les syndicats. Ils voient une negotiation bipolaire (HP-gouvernement) et non tripolaire (HP-syndicats-gouvernement).
- Ils depolorent la suppression des emploies de qualification moindre. (La je crois qu'ils n'ont pas vraiment compris ce qui se passe, car a bac +5 ou bac+8 ou 10 pour les activites de R&D, je ne crois pas que l'on parle des memes emplois).
J'ai deja pu voir sur iTV un debat sur Hewlett Packard dans l'emission "Y'a pas que le CAC".
Daniel Schneiderman a realise un dossier sur Hewlett Packard dans son emission "Arret sur images" diffuse dimanche 2 octobre a 12h30 sur France5 : http://www.france5.fr/asi/007548/5/
L'affaire HP occupe les medias...
Add-on par rapport au message 12:21 :
- Les intervenants soulignent l'impact colossal que pourrait avoir un mouvement europeen impliquant les britaniques, allemands, belges....
Le blog international http://hpwfr.blogspot.com/ en est déjà à près de 1000 visiteurs et parle du dossier européen, il suffit de diffuser l'adresse
à ses collègues dans les autres pays.
De plus sur ce site on trouve des liens vers d'autres sites comme ceux désormais en anglais de la cfdthp et de la cftchp !
Add-on message 12:21 :
Detail amusant, l'animatrice a souligne le caractere boursier de ces licenciements en expliquant le bond de l'action le 13 aout dernier par l'annonce des licenciements.
Hors ceux ci ont ete annonces en juillet, l'action n'avait alors pas varie plus qu'a l'habitude.
Par contre, la publication des resultas en aout a fait decale le cours de maniere importante car .... les resultats etaient superieur aux attentes.
Hewlett-Packard annonce la création de 500 nouveaux emplois au Costa Rica
SAN JOSE, 1 oct 2005 (AFP) - - Le groupe informatique américain Hewlett-Packard (HP) a annoncé vendredi la création de 500 nouveaux emplois au Costa Rica, où il emploie déjà 500 personnes, dans le cadre de l'expansion de ses services d'assistance téléphonique à ses clients.
Cette expansion, qui s'accompagnera d'investissements importants en équipements de télecommunication, vise à répondre à la demande croissante des clients de HP sur l'ensemble du continent, selon la société. HP prévoit que le nombre d'usagers du centre du Costa Rica passera de 600.000 à 6 millions en un an.
Il existe huit centres de service d'assistance téléphonique HP dans le monde, dont deux en Amérique latine, au Costa Rica et au Mexique. Ces centres ont pour mission d'offrir aux clients des conseils par téléphone sur l'utilisation des produits et services de la compagnie.
FISCALITE DU COSTA RICA
Quelques chiffres de la fiscalité Costaricienne Salaire minimum horaire brut : 500 Colons (environ 0.87 €) soit environ 100.000 colons mensuels
Charges sociales : 30 % patronales 10 % Salariales
Impôt sur les revenus de placements financiers en colons : 8.80 %
Impôt sur le revenu : Tranches progressives de 0 à 25 %
Impôt sur les sociétés : de 0 à 30 %, mais ne sont imposés que les revenus provenant d’activités intra territoriales, les produits réalisés à l’extérieur du territoire ne subissent pas de fiscalité.
Impôt sur les dividendes d’actions : 25 %
Impôts et frais de notaire sur les transactions immobilières : environ : 5 % mais une tolérance veut qu'on ne paye que sur, traditionnellement une partie du prix réel de la transaction et les frais son partagés normalement 50/50 entre l'acheteur et le vendeur.
Taxe sur les achats (T.V.A) : 13 %
Impôt sur la plus value : inexistant
Impôt sur la fortune : inexistant
Impôt sur les successions : Quasi inexistant
Pas d'impôt sur les revenus locatifs
C'est un petit paradis fiscal, qui pratique la territorialité , cad que les revenus d'activités realisés en dehors du costa rica ne sont pas imposés (HP se trouve dans la zone franche). HP a donc tout interet a s'y developper et y declarer des activites extra territoriales.
A surveiller de tres pret: HP costa rica et HP caribe ltd
Si les emplois partent en Roumanie et Slovéquie la commission Européenne s'en fout...
Exact, ça reste l'Europe !
> mouvement europeen impliquant les britaniques,
> allemands, belges....
Quels mouvements ? apparemment il n'y a que en France que ça rue dans les brancards...
Les délocalisations dans les pays de l'est sont provisoires, une fois les process stabilisés ça part vers l'Asie ensuite... Et ça ils ne s'en moquent pas. Le fait que ce soit des postes qualifiés les inquiète également.
JPV qui était à Bruxelles
Reponse message 01 octobre, 2005 18:14 :
La phrase initiale etait :
"- Les intervenants soulignent l'impact colossal que pourrait avoir un mouvement europeen impliquant les britaniques, allemands, belges...."
Ton commentaire est volontairement reducteur, deformateur, malhonnette. Je pense savoir quelles sont tes intentions. Ce ne sont pas ces methodes qui ebrecheront la determination et l'implication de l'intersyndicale et des employes.
nous sommes installes aussi a porto rico depuis plus de 20 ans, on avait a l'epoque deja mis notre production la bas, car on payait beaucoup moins de taxe; je pense que le site existe toujours, plus pour la production, mais peut etre pour autre chose .
"Face aux accusations de Jacques Chirac, la Commission européenne refuse de jouer le rôle de "bouc émissaire"
LEMONDE.FR 20h52
Suite aux propos virulents du président de la République, qui a accusé, mardi 4 octobre, la Commission européenne de ne pas se préoccuper des problèmes sociaux, l'exécutif européen n'a pas tardé à répondre. "On a toujours défendu les intérêts européens, mais dans le cadre de nos compétences" a affirmé Françoise Le Bail, porte-parole de la Commission.
Questionné lors de la conférence de presse sur sa demande de saisine de la Commission européenne à propos du plan social annoncé par Hewlett-Packard, le président français a en effet affirmé qu'il n'était "pas normal" que la Commission européenne refuse de "s'impliquer" dans de tels dossiers. Jacques Chirac estimait par ailleurs que "les citoyens ont le sentiment - en France, mais ailleurs aussi - que la Commission ne défend pas avec suffisamment de détermination et d'énergie leurs intérêts, et en particulier leurs intérêts économiques, et par voie de conséquence, les problèmes sociaux", et demandait s'il était "légitime et normal que la Commission se désintéresse d'un problème [de cette nature] ?"
Le chef de l'Etat a ensuite souligné qu'une "grande entreprise internationale implantée en Europe, ayant ici une part non négligeable de ses marchés, gagnant beaucoup d'argent" prend "des décisions à fortes conséquences sociales, sans que l'Union européenne, c'est-à-dire en réalité la Commission, ne s'estime impliquée, concernée ou n'estime avoir quelque chose à dire". "L'une des raisons qui expliquent le désaveu actuel de l'Europe, c'est ça", selon M. Chirac. Lui estime que "la vocation de l'Europe et des institutions européennes c'est aussi et surtout de défendre l'Europe, de défendre les intérêts économiques, financiers et sociaux de l'Europe".
UNE DIVERSION POUR CALMER LA GROGNE SOCIALE
Le 21 septembre, José Manuel Barroso avait expliqué que la Commission n'avait pas de compétence pour empêcher une entreprise de supprimer des emplois. Le seul instrument légal est la directive européenne sur l'information et la consultation des travailleurs en cas de licenciement collectif. L'exécutif s'était dit prêt à réorienter les fonds sociaux européens destinés à la France pour atténuer l'impact des licenciements dans les régions où ils interviennent. "Jusqu'ici, on n'a pas eu de réactions de la part de Paris", souligne un fonctionnaire européen particulièrement remonté. Ce dernier fait d'ailleurs remarquer que la Commission a proposé un fonds doté de sept milliards d'euros de 2007 à 2013 pour lutter contre les chocs de ce type. "Cela a été refusé par un certain nombre d'Etats membres et avec une virulence particulière par la France."
Au propos de Jacques Chirac selon lesquels "les Européens ont le sentiment que face à un ensemble américain" ou à "des pays émergents" qui défendent leurs intérêts avec détermination, "nous avons une Commission qui évolue de concessions en concessions et qui ne donne pas le sentiment de défendre les intérêts de l'Europe, alors que cela devrait être sa vocation", la Commission rétorque qu'elle n'a jamais fait la moindre concession unilatérale dans les négociations pour la libéralisation des échanges au sein de l'OMC.
Certains fonctionnaires font remarquer que la diatribe chiraquienne a été lancée pendant la grogne sociale qui a jeté des centaines de millers de personnes dans les rues. A Bruxelles on souligne que ce type d'attaque est néfaste alors que l'Europe se débat dans la crise après le double "non" français et néerlandais à la Constitution européenne."Dans la situation actuelle, la Commission souhaite que l'Union européenne puisse présenter un front uni et que les leaders nationaux puissent montrer davantage d'engagement européen", a ajouté Françoise Le Bail. "
La Commission répond à Jacques Chirac (Silicon.fr)
Énième rebondissement dans la joute diplomatique qui oppose actuellement le président français Jacques Chirac, et la Commission européenne.
Hier, notre président a reproché à Bruxelles de ne pas assez s'impliquer dans l'affaire HP, justifiant dans le même temps le désaveu actuel de l'Europe. Il s'est également demandé s'il est normal que la Commission se désintéresse de ce problème qui va avoir de fortes conséquences sociales en Europe.
"C'est tout le contraire" déclare le porte-parole de la commission, Vladimir Splida avant d'ajouter : "Nous nous sommes mis en contact avec les autorités françaises".
À la limite de l'incident, la Commission n'a pas tardé à apporter une réponse encore plus sèche au président français critiquant l'ingérence des États dans la politique industrielle du groupe. Le président de la commission a directement visé M.Chirac en critiquant "ceux qui veulent attribuer aux institutions européennes un rôle de bouc-émissaire." Il a également appelé les dirigeants de l'union "à faire preuve d'engagement européen".
Bruxelles oppose sa politique industrielle aux critiques de Chirac (L'Expansion.com)
Le Commissaire européen chargé des entreprises présentait mercredi son plan pour améliorer la compétitivité du secteur manufacturier européen. Bruxelles veut en finir avec les subventions et le protectionisme. Mais son alternative manque de concret.
Pour Günter Verheugen, le vice-président de la Commission européenne chargé des Entreprises et de la politique industrielle, la meilleure défense, c’est l’attaque. Il a répondu mercredi aux critiques émises par Jacques Chirac sur le refus de Bruxelles de s'impliquer dans le dossier du plan social de Hewlett-Packard. « La politique industrielle doit consister à anticiper les mutations sans attendre qu'apparaissent les difficultés économiques et sociales », a affirmé aujourd’hui Günter Verheugen. "La question importante est de savoir s'il faut rester les bras croisés ou s'il ne serait pas préférable d'avoir une politique préventive, active, pour préserver les emplois industriels", a-t-il poursuivi. "Nous ne voulons ni ne pouvons protéger l'industrie européenne contre la concurrence mondiale. Nous voulons l'aider à rester compétitive et je serais tenté de dire que notre démarche d'aujourd'hui est aussi une réponse à ces critiques".
Le Commissaire présentait en effet aujourd'hui une série d'initiatives en ce sens. Avec deux objectifs : attirer l'investissement et susciter la création d'emplois dans le secteur manufacturier. Un secteur qui représente un cinquième de la production de l'Union, les trois quarts de ses exportations et emploie quelque 34 millions de personnes. Pour lui, l'ère du protectionnisme et des subventions pour des secteurs spécifiques est révolue. L'Europe ne doit pas chercher à défendre après-coup son secteur manufacturier mais se montrer plus offensive et se doter d'une politique industrielle plus active. « les hommes politiques ne créent pas d'emplois mais nous pouvons créer le cadre adéquat pour permettre à l'industrie de se développer pleinement » a-t-il déclaré.
Comment ? Essentiellement en améliorant la réglementation et intégrant mieux les politiques existantes. Pour l'instant, rien encore de très concret. Excepté le souci de simplifier et d'alléger la profusion de législations inutiles. Démarche qui a déjà commencé ce mois-ci avec la suppression d'un certain nombre de directives inappliquées. Bruxelles a identifié sept problématiques communes à tous les secteurs où la règlementation doit être améliorée en priorité, comme la protection de la propriété intellectuelle, l'environnement ou l'accès aux marchés internationaux. Pour certains secteurs sinistrés comme le textile, le cuir ou la céramique, Bruxelles veut mieux anticiper et accompagner les mutations nécessaires, grâce aux nouveaux programmes de fonds structurels. Enfin, dans le domaine primordial de la Recherche, Bruxelles veut favoriser une politique européenne intégrée. Elle mettra en place en 2006 un système d'évaluation pour mieux diriger les investissements destinés à l'innovation."
«Tout le monde est perdant»
Libération. Jeudi 06 octobre 2005
Pour l'économiste Jean Pisani-Ferry, directeur de Bruegel le nouveau Centre d'étude et de réflexion basé à Bruxelles la mise en cause de l'Union européenne par les gouvernements alimente l'euroscepticisme. Il considère néanmoins que l'UE devrait disposer d'instruments financiers pour accompagner des restructurations qui sont souvent la conséquence des politiques décidées à Vingt-cinq.
Les critiques des Etats sont-elles une tendance récente?
Cette figure récurrente n'est pas sans rapport avec la façon dont l'Union est mal perçue par les opinions publiques. On impute à l'Europe des responsabilités qu'elle n'a juridiquement pas et on l'utilise comme bouc émissaire de choix internes qui s'imposent de toute façon. Ainsi, en France, les gouvernements ont refusé d'assumer la restructuration sidérurgique, la politique de désinflation, l'ouverture à la concurrence des transports, des télécommunications ou des services, ou encore la libéralisation des échanges internationaux. Or, la Commission, seule, ne peut rien décider : il faut l'accord des Etats.
Le message aux opinions publiques n'est-il pas que l'Europe est le cheval de Troie d'un marché sans règle?
Plus précisément, l'Europe nous forcerait à faire des politiques que nous ne souhaiterions pas mener. Avec une telle posture, tout le monde est perdant. L'Union, présentée comme porteuse de politiques à ce point déraisonnables que les gouvernements s'y opposent. Et les gouvernements, car ils se dépeignent eux-mêmes comme n'ayant plus de responsabilités ou du moins plus la capacité de les exercer.
L'appel de Chirac à la Commission pour qu'elle intervienne dans l'affaire Hewlett-Packard obéit-il à cette logique ?
Il ne reproche pas à la Commission de le forcer à faire ce qu'il récuse, mais de ne pas faire ce qu'il souhaite. Or c'est à l'Etat français qu'incombe la législation en matière d'emploi, non pas à l'Union dont le rôle se limite à définir des normes minimales dans quelques matières très limitées, comme les conditions de travail. Tant que les marchés du travail resteront déconnectés les uns des autres, il n'y a d'ailleurs aucune raison de les réglementer au niveau communautaire, d'autant que les philosophies sont très différentes d'un pays à l'autre. Cela étant, on ne peut nier que les restructurations posent une question de partage des tâches : l'Union pousse à l'ouverture des marchés, mais elle n'a aucune responsabilité dans la gestion des conséquences de cette mise en concurrence. Celui qui décide n'est pas le payeur. L'Union devrait donc pouvoir intervenir dans l'appui aux victimes des restructurations. Aux Etats-Unis, l'Etat fédéral a les moyens d'aider les salariés victimes de restructurations liées à l'ouverture commerciale.
Le commissaire à l'Industrie Günter Verheugen a rappelé hier que «le refus du protectionnisme et de l'interventionnisme» est la base de la politique industrielle de l'Union. Ce discours ne confirme-t-il pas une conception libérale de l'économie?
La Commission a changé de langage puisqu'elle parle désormais de «politique industrielle», terme devenu tabou en Europe. Mais il y a peu de concret puisqu'il ne s'agit, pour l'instant, que de créer des groupes de travail. En revanche, il n'y a pas d'inflexion sur le rejet du protectionnisme. Je ne le regrette d'ailleurs pas : l'Europe a moins besoin de se protéger que d'améliorer son insertion dans une économie mondiale qui se transforme rapidement.
Ce libre-échangisme de la Commission n'est-il pas anxiogène? Aux Etats-Unis, on n'hésite pas à manier le discours protectionniste...
Ce discours est étroitement électoraliste. Au contraire, en Europe, la Commission est une institution faiblement politique qui perçoit l'inquiétude sociale de manière distante. Sa temporalité n'a rien à voir avec celle de la colère sociale ou de l'urgence politique.
Alors que Jacques Delors avait fait adopter en 1993 par les chefs d'Etat une véritable politique keynésienne à base de grands travaux, pourquoi l'actuelle Commission ne réagit-elle pas à la demande sociale ?
On a effectivement vu des commissions plus réactives. Cet organe n'est pas seulement le gestionnaire des politiques communes, il est aussi en charge de l'intérêt européen et se doit de prendre des initiatives politiques, même si c'est difficile et risqué. La commission Barroso n'a pas beaucoup essayé."
Chronique Europe RFI du 06/10/2005
La difficulté de repasser le mistigri
A qui la faute ? Jacques Chirac, affaibli depuis le rejet de la constitution européenne par une majorité de Français, se trouve confronté à une contestation profonde de sa politique qui, à défaut d'arbitrer fermement entre des intérêts contradictoires, ne réforme qu'à petits pas et ne produit guère d'effet sur le chômage. Espéré comme une communion autour de l'Europe, qui rassemblerait les Français, le débat référendaire a en fait donné un nouvel élan à deux grandes constantes de l'état d'esprit du pays. La critique du tout libéral et la confiance renouvelée en l'intervention de la puissance publique dans la sphère économique comme dans la protection sociale. Ce double fondement est aujourd'hui profondément remis en cause par la mondialisation. Et l'incapacité de l'Etat à proposer des solutions qui en conservent l'essentiel place le gouvernement dos au mur.
C'est dans ce contexte général qu'il faut replacer la polémique entre le président de la république et la commission européenne. Réduit à l'inaction face aux licenciements annoncés par la firme américaine Hewlett-Packard, le gouvernement français commence par réclamer le remboursement d'aides à l'installation de cette entreprise sur le territoire national, qui vérification faite, n'ont jamais été versées. Jacques Chirac saisit alors la Commission européenne puis, insatisfait de sa réponse, passe à l'accusation. Il n'est pas normal, dit-il, que l'exécutif de l'Union refuse de s'impliquer dans les dossiers sociaux. Cela alimente même le désaveu actuel de l'Europe par des citoyens qui ont le sentiment, poursuit-il, que la Commission ne défend pas leurs intérêts.
Mais cette habitude très française de se défausser sur l'Europe semble ne plus passer à Bruxelles. La Commission produit sa défense. Non seulement elle est prête à recevoir les partenaires sociaux de Hewlett-Packard mais surtout elle propose de réaffecter des crédits européens reçus par la France, un milliard d'euros cette année au titre du fonds social pour aider à la reconversion des salariés licenciés. C'est exactement ce qu'elle a fait il y a quelques mois en faveur des employés britanniques de l'entreprise Rover qui avaient perdu leurs emplois dans les West-Midlands. Pour traiter plus spécifiquement des conséquences sociales de la mondialisation, la commission rappelle qu'elle a proposé de créer un fonds d'ajustement doté de onze milliards d'euros sur la période 2007-2013. Proposition rejetée par les Etats, y compris par la France, parce que cela aurait nécessité soit d'augmenter le budget de l'Union soit d'en modifier les dépenses, notamment agricoles. Et pour finir la Commission appelle les Etats à mener une politique industrielle qui anticipe les mutations pour préserver les emplois. Ce que n'a précisément pas fait la France dans la crise du textile chinois."
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3214,36-696216@51-696213,0.html
Nous avons immédiatement indiqué aux autorités françaises que nous étions disponibles pour recevoir les syndicats de HP et que nous examinerions favorablement toute demande de réallocation des crédits du fonds social dont bénéficie la France.
Giscard dénonce une "tendance française à accuser Bruxelles"
AFP 07.10.05 | 21h13
L'ancien président de la République Valéry Giscard d'Estaing a dénoncé vendredi une "tendance française, lorsque quelque chose va mal, à accuser Bruxelles", évitant toutefois d'attaquer directement sur ce point le président Jacques Chirac.
"A force d'avoir accusé Bruxelles, on a perdu le référendum", a souligné M. Giscard d'Estain qui était interrogé dans le cadre de l'émission "Franc-parler" de France Inter et I-télé sur la critique adressée par le chef de l'Etat à la Commission européenne à propos des licenciements annoncés par Hewlett-Packard.
"Dans le débat en cours, c'est la Commission qui a raison", a-t-il estimé, refusant toutefois d'accuser M. Chirac: "Je ne veux pas charger les gens, ça ne m'intéresse pas du tout."
"Les Français croient que l'Europe sociale a des pouvoirs alors qu'ils ne veulent pas les lui donner", a-t-il ajouté, faisant allusion au référendum sur la Constitution européenne.
Pour l'ancien président, cette attitude "n'est pas compatible avec le projet franco-allemand qu'on appelle le projet fondateur" et qui était "d'unir le continent européen".
"Nous attaquons la Commission, nous sommes en faveur de l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne. Donc nous nous éloignons du schéma traditionnel", a-t-il estimé.
"L'élection présidentielle clarifiera le sujet", a prédit M. Giscard d'Estaing qui a souhaité "qu'après l'élection présidentielle, la France approuve le traité constitutionnel".
Sans vouloir "entrer dans les querelles de mots", il a récusé, à propos de la présidentielle de 2007 le terme de "rupture" cher à Nicolas Sarkozy. "Il faut se méfier des mots", a-t-il dit, ajoutant: "Il faut un changement fort."
L'ancien chef d'Etat a indiqué qu'il interviendrait dans la campagne présidentielle sur deux points: "la reprise du projet institutionnel" et la Turquie, pour indiquer que dans la négociation avec ce pays "la France défendra la thèse du partenariat privilégié".
Interrogé sur la politique économique du gouvernement, il a jugé qu'il y avait "un certain nombre de signes positifs", "des réactions sur un certain nombre de sujets qui sont plus conformes à la culture contemporaine moderne".
Il a toutefois déploré "quelque chose qui manque fondamentalement depuis plusieurs années": "c'est la réduction forte des dépenses publiques."
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