Sur la question de la non-justification de ce plan et du chiffre élevé de licenciements, la bataille continue. Nous nous fixons comme objectif de continuer à faire baisser sensiblement le nombre d’emplois détruits vers l'objectif initial de l'intersyndicale. Le mécontentement des employés a connu un formidable retentissement par l'intermédiaire de 2 débrayages (8 et 12 septembre), une grève (16 septembre) et une manifestation (4 octobre). Tout le monde sait maintenant de quoi sont capables les syndicats avec les employés français. Il nous parait maintenant préférable de suspendre les actions de protestation tant que les négociations progressent, et de les reprendre à tout moment si nécessaire. Les assemblées générales qui seront organisées chaque mois permettront d'échanger avec vous sur ce sujet.
Sur la question des désinvestissements qui nous menacent et du risque de baisse continue des avantages sociaux, nous poursuivons à la fois la négociation et le combat. Par exemple nous travaillons activement à ce que le plan 2007 qui touchera à nouveau les autres pays sauf la France et l'Allemagne
(aucun autre plan possible avant 2008 minimum) trouve sur son chemin une force d'opposition vraiment européenne plutôt que purement franco-française. Le défi posé à la direction est gigantesque : ajuster dans de bonnes conditions la structure des activités et les process, reconquérir image et clients, redonner le goût de l'avenir à des employés démotivés, donner l'exemple... Notre souci principal est la mise en place de conditions permettant la pérennité des activités en France. C'est la raison pour laquelle nous ne ménagerons pas nos efforts pour que le Groupe de Développement des Activités en France présidé par Bernard Méric connaisse un certain succès.
Sur la question de l'accord ARTT, 3 opinions s'affrontent : chantage, échange ou alibi.... Nous ne le ressentons pas dans les négociations comme un chantage et pensons qu'il s'agit plutôt d'une porte de sortie pour obtenir des US et de l'Europe la baisse du chiffre en France.
Quelques précisions :
1/ Le maximum prévu par la convention collective est de 218 jours travaillés au lieu de 206 actuellement chez HP.
2/ Il ne s'agit pas de supprimer 10 RTT mais tout ou partie des 12 jours choisis des cadres au forfait jour contre compensation financière pour ceux qui resteront.
3/ Puisqu'il y a eu dénonciation unilatérale de cet accord d'entreprise par la direction, la question n'est plus d'accepter ou non la remise en cause de cet accord. Ces 12 jours disparaîtront de toutes façons
en février 2007 sans contrepartie si la négociation n'aboutit pas, donc la question devient : "faut-il négocier rapidement cet accord dans le contexte du plan social contre une baisse du chiffre ?" et "comment le renégocier au mieux pour ceux qui resteront (compensation financière, nouvelles dispositions...) ?".
Sur la question du protocole de négociation :En 2002, l'équivalent qui se nommait accord de méthode ne donnait strictement aucun détail. Il était juste question de l'objet de la négociation (restructuration, conditions de départ, harmonisation des avantages sociaux), de qui négociait, avec quels moyens (temps, experts...), et pendant combien de temps. C'est tout.En 2005, le protocole de négociation a ceci de nouveau qu'il tente de préciser au préalable plusieurs points : baisse du chiffre, ré-investissements, volontariat, budget, pré-retraite, absence de transferts forcés, non fermetures de site, traitement des filiales...
Pourquoi ? Parce que la pression médiatique, politique, employés et intersyndicale sans précédents nous met en position de demander et d'obtenir des garanties importantes avant d'accepter d'entrer en négociation. C'est une étape clé permettant d'envisager une sortie de crise pour la direction. Et pour les syndicats c'est la possibilité de donner une chance à une solution négociée plutôt qu'à un conflit dur et destructeur.
Il y a deux interprétations possibles sur ce protocole :
A/ Soit iI n'y aura rien à attendre de plus de la négociation qui aura lieu, donc c'est insuffisant. Il faut exiger plus.
B/ Soit il s'agit de positions de départ, donc le résultat sera plus intéressant, aussi bien sur le chiffre que sur le PDA et l'accord 35h. Exiger plus c'est prendre le risque d'une rupture irréversible.
Si il y a négociation, la position d'arrivée au bout de 2 à 3 mois donnerait lieu à une autre décision : celle de signer ou pas l'accord de conclusion de la négociation. Et donc de repasser ou pas, si nécessaire, dans un mode bras de fer.
En conclusion :
Nous avons utilisé un texte neutre pour expliquer le protocole de négociation et permettre une interprétation fiable du sondage. 3 employés sur 4
ayant répondu souhaitent la tenue de négociations sur les bases indiquées.
Nous annoncons notre intention de principe de signer ce protocole. Les réunion prévues avec l'intersyndicale le 10 novembre et avec la direction le 14 novembre permettront de fixer les derniers détails ou points qui devront figurer dans le texte final.
Si nous entrons en négociation, c'est d'une part parce qu'une nette majorité d'employés nous le demande et d'autre part parce que nous avons la conviction que le moment est venu de le faire. Nous estimons que la corde est tendue au maximum et que les conséquences de dire non sur le principe de ce protocole ruineraient les efforts entrepris et auraient des conséquences encore plus graves pour les employés et la filiale française.
Nous avons attentivement analysé les commentaires et pris en compte les réserves autour du chiffre, de l'accord ARRT, du PDA... Ce seront clairement les trois points chauds de la négociation, ceux où il y a le plus d'attentes, d'incompréhension et d'inquiétudes.
Compte tenu du contexte, nous pensons que cette négociation sera tendue et personne ne peut dire si elle arrivera à son terme.
Voici le texte envoyé par la direction qui sera répondu par chaque syndicat aujourd'hui : "Conformément à notre négociation du 3 novembre 2005, nous attendons votre position de principe sur la signature ou non du protocole de négociation. Nous vous invitons à nous communiquer votre position par mail, au plus tard le 9 novembre 2005 à 17H00. Dans l'hypothèse d'une réponse positive de la part d'au moins une Organisation Syndicale, nous ferons parvenir à l'ensemble d'entre vous, le 9 novembre 2005 au soir, un projet de protocole de négociation établi sur la base des principes déterminés lors de la réunion du 3 novembre 2005. Dans cette optique, nous vous proposons une réunion de finalisation de ce projet de protocole le lundi 14 novembre 2005 à 10h30 "L'intersyndicale a prévu de se réunir à nouveau jeudi 10 novembre à 17h