Rejoignez l'expertise et le dynamisme de l'équipe CFTC dans le plus grand réseau social (= diversité, entre-aide et solidarité assurés) et bénéficiez de services supplémentaires pour seulement 5 euros net par mois. Il n'existe pas de meilleur investissement ! Consultez Pourquoi adhérer-Avantages
vendredi 23 septembre 2005
Septembre noir pour les salariés des hautes technologies : le défi posé par les délocalisations.
IBM, HP... ce n'est qu'un début : l'article de l'Express
L'Express du 22/09/2005 IBM, HP... ce n'est qu'un début! par Guillaume Grallet
La délocalisation des services informatiques devrait toucher tous les secteurs. A des niveaux de compétence de plus en plus élevés
Si elle a surpris par sa brutalité, la décision de Hewlett-Packard de se séparer de 14 500 employés, dont 1 240 en France - soit 26% de l'effectif, ce qui fait de l'Hexagone le pays le plus durement touché - a des allures de déjà-vu. Il y a cinq mois, IBM annonçait le licenciement de 13 000 personnes en Europe, dont 769 en France. Une mesure d'autant plus sévère que, quelques semaines plus tard, Big Blue embauchait 14 000 personnes en Inde?
Le scénario sera-t-il le même pour HP, qui affiche pourtant des bénéfices record - plus de 1 milliard de dollars pour le dernier trimestre? L'Europe fait, semble-t-il, fuir les grandes entreprises de technologie, qui, après avoir délocalisé leur production - afin de se rapprocher de marchés qui bénéficient d'une croissance annuelle à deux chiffres - transfèrent maintenant leurs activités de recherche en Asie. Au total, plus de 3 millions de postes sont menacés dans les services informatiques. Car ce n'est pas fini: Siemens vient d'annoncer son intention de licencier plus de 2 000 personnes en Allemagne.
Plus personne n'est à l'abri Le plus inquiétant sans doute vient du niveau de plus en plus élevé des postes délocalisés. Il ne s'agit plus uniquement de tâches répétitives. «La direction a commencé par sous-traiter les activités des centres d'appels, lesquels se sont installés ensuite dans des pays francophones comme l'île Maurice ou le Maroc», détaille un syndicaliste. Puis ce fut le tour du «support», c'est-à-dire les personnes assurant à distance la maintenance des ordinateurs. Après quoi, le développement (l'écriture des programmes) a été assuré en Inde. C'est maintenant au tour de la comptabilité et de la recherche.
Car, si la main-d'?uvre asiatique est moins chère - «Même s'il progresse de 15% par an, le coût d'un développeur reste inférieur de moitié en Inde», constate un patron - elle n'en est pas pour autant moins bien formée. D'ores et déjà, la Chine est le pays qui a le plus d'ingénieurs au monde? «Quant à l'Inde, elle comptait 6,1 millions d'étudiants en 1995; ils sont 10,3 millions aujourd'hui, et devraient être 18 millions en 2015», estime Jean-Jacques Boillot, conseiller financier à l'ambassade de France à New Delhi.
Le jeu de dominos - «Il suffit qu'un groupe procède à ces coupes pour que son concurrent s'aligne dans la foulée», explique un consultant - semble n'en être qu'à ses balbutiements. L'informatique irriguant aujourd'hui toute l'industrie, plus personne n'est à l'abri. Ainsi, la banque néerlandaise ABN Amro vient de confier la gestion d'une partie de ses services aux indiens Tata et Infosys. «Un sixième de l'activité bancaire occidentale sera délocalisée dans les deux ans», estime Deloitte. Sans parler de la santé - 20 000 postes d'ici à 2008, selon McKinsey - de la pharmacie (10 000) ou des assurances (10 000). A qui le tour?
Le DSI pas plus que le consommateur n'a réellement intégré reellement la qualité de service, l'innovation, la qualité des produits dans ces règles d'achat. Le prix prédomine.
Quand les clients seront las de ne parler qu'à des hot lines non qualifiées, d'attendre leur commande pendant des lustres, de ne pas avoir d'expertise locale lorsque des difficultés d'exploitation se présentent; alors ils changeront peut-être.
Quand HP et les autres compagnies intégrerons dans leurs couts, les pénalités dues au non respect des engagements, les couts directs et indirects d'un mauvais service avant ou après vente alors ils changeront peut-être.
Utopique ? Oui pour une part mais chez les consommateurs on commence à voir un retour en arrière sur le seul argument du produit le moins cher. La route est encore longue mais elle existe!
Les delocalisations sont effectivement un défi. Ceci dit, nous pouvons faire le constat suivant: - Certains pays dits "pauvres" offrent aujourd'hui un ensemble de compétences séduisantes pour les entreprises de la taille d'HP. - Ces pays, tant qu'ils restent "pauvres", offrent la main d'oeuvre, mais n'ont pas le pouvoir d'achat nécessaire pour offrir le marché. - Lorsque le marché se créera dans ces pays, le pouvoir d'achat ayant augmenté, le prix de la main d'oeuvre sera aomparable au notre actuellement. - Ces délocalisations sont donc une étape intermediaire qui risque malheureusement de ne pas etre de courte durée.
Ce constat étant fait, essayons de nous positionner: - Sans rien faire, nous pouvons effectivement nous sentir devenir inutiles, puisque personne ne veut de nous, d'autres resources bien moins chères pouvant remplir les memes fonction ailleurs (laissons un moment la polemique autours de la qualité, c'est un débat stérile) - Par contre, avec un petit peu d'amour propre, nous pouvons effectivement admettre le constat émis ci-dessus et le retourner a notre avantage. Je m'explique: En admettant que toute activité bien rodée, meme sur des domaines de R&D ou de management, soit transférable sur des pays a moindre cout, on aura toujours besoin de competences pour efectuer ce transfert ET POUR CREER L'ACTIVITE. Ainsi, nous pourrions nous transformer en laboratoires d'idées, ou plutot en pepinieres de nouveau businesses pour HP. Ceci necessite une multitude de competences que nous avons deja en France, et specialement a Grenoble. Nous aurions ainsi comme delivrables un business reconnu profitable et transféré dans un pays off-shore. Voir ce qui s'est fait lors du dernier plan avec l'initiative DP&P. Bien entendu, certaines idées finiraient au placard, mais quelle aventure! DP&P fait partie de cette catégorie, mais les PCs avec Jacques Clay sont dans le meme ordre d'idée. Ainsi, au lieu de reflechir a l'avenir en se referant a des modeles du passé qui consistent a contruire un business et a la faire vivre, nous pourrions nous transformer en initiateurs de businesses nouveaux et en professionnels du "move to production" dans des pays off-shore.
Ceci nécessite bien entendu l'implication de talents, de managers au plus haut niveau, d'entousiasme et de tenacité ==> Nous avons tout cela, ne croyez vous pas?
Et bien si, justement! Nous en avons, et a nous de les convaincre.
Je me souviens, lorsque j'etais a BDD, des polemiques lorsque nous avions decidé de transferer le design aux ODMs a Taiwan. In-fine, nous avons développé de réelles compétences en remote management, en gestion de projets et en gestion de partenaires. Avions nous pour autant diminué nos effectifs? Et bien non, nous avions changé d'activité et avions considérablement augmenté nos volumes a resources constantes.
Pourquoi ce qui a marché a cette époque ne marcherait pas, sous d'autres formes bien entendu, aujourd'hui? Certains des managers en question (de cette époque) sont toujours la. Ils ne sont certainement pas sur cette ligne directrice pour l'instant, mais qui sait, l'idée pourrait les séduire. En tout cas, ce serait dommage de ne pas essayer.
France-UE-HP-social-informatique-Villepi - 23/09/2005 14:31:00 Compétence de Bruxelles sur HP : Villepin répond à Barroso (177 mots)
OYONNAX (Ain), 23 sept 2005 (AFP) - Le Premier ministre Dominique de Villepin a estimé vendredi, contrairement au président de la Commission européenne José Manuel Durao Barroso, que Bruxelles avait compétence pour tenter de trouver des "solutions communes" face au plan de restructuration de l'américain Hewlett-Packard en Europe. "Je sais bien que cela n'a pas été l'habitude jusqu'ici mais il faut forcer notre attitude et notre talent, apporter des réponses nouvelles dans un esprit de respect, de dialogue", a-t-il déclaré lors d'une visite de terrain au pôle de plasturgie d'Oyonnax (Ain). "Nous demandons que ce qui n'a pas été fait jusqu'ici soit fait dorénavant dans la mesure où c'est l'intérêt de tous. Il est normal que quand un Etat membre rencontre des difficultés, et dans la mesure où ces difficultés sont partagées avec d'autres, on essaie de trouver des solutions communes", a-t-il souligné sans toutefois préciser sa pensée .
Sans vouloir etre exagerement pessimiste, et sans remettre la societe entiere en question, il est vrai que dans des structures comme HP (et ses equivalents dans d'autres branches) les postes de CEO & consorts sont de plus en plus attribues a des individus dont la logique est a deux volets intimement lies : retribuer -rapidement- les actionnaires et en parallele, "take the money and run". La logique d'entreprise, le long terme et la perenite, les hommes, etc etc.... qui etaient les principales motivations des gens qui, souvent, ont fonde ces entreprises (H&P, mais aussi des Seydoux, des Dassault -avec leurs qualites et leurs defauts) tout cela passe doucement de mode. Donc malheureusement les arguments "humains" (individus, geographie, savoir-faire.... etc) ont peu de prise. D'un autre cote, les pays dit "emergents" (Inde, Chine & une foule d'autres) ont aussi le droit a exister, creer, travailler. L'effet de "lissage" inevitable, borne par les limites de la Planete qui nous accueille (provisoirement ?) c'est aussi celui que nous ressentons aujourd'hui a travers ce qui est sans conteste un tremblement de Terre (ou un cyclone pour etre plus d'actualite). Sera-t'il reellement possible de passer "a travers" ce genre de scenarios, qui va se repeter et s'accelerer (voir Neuf-Cegetel) sans une remise en queston beaucoup plus profonde de nos modes (et conditions) de vie ?....
HARDI LES GARS! Vous êtes dans une situation UNIQUE !!! Sous les feux des projecteurs, pris en compte par les hommes politiques de tous bords, au niveau Français et Européen... Vous êtes pour beaucoup issus de la graine qui a fait gremer les deux plus grands managers du siècle dernier, Bill Hewlett et Dave Packard ! Vous avez pour vous l'intelligence, la créativité, l'apdaptabilité... Alors en avant ! Soyez ambitieux ! la réduction du nombre de licenciements n'est qu'un pis aller qui n'inversera pas la tendance à long terme. CREEZ, nom d'une pipe! Saisissez les mains tendues, Grenobloises ou Européennes, pour montrer que vous pouvez créer des activités, des jobs, et de la richesse dans la hi tech, en France et à Grenoble!!! Souvenez-vous, pour ceux qui les ont connus, de Bill et Dave, De Kleber, de Jacques Clay et de tant d'autres, d'obscurs travailleurs de l'ombre, à tous niveaux, qui ont su innover et développer HP pendant plus de 60 ans! Vous aurez besoin d'une qualité en plus, ou du moins en plus grande quantité, c'est le COURAGE. Pas seulement le courage de dire non, mais celui d'aller de l'avant, de créer, d'innover, et de vivre!!! Souvenez-vous de cette phrase de Goethe qui disait (en allemend mais je traduis): "tant que tu n'auras pas su mourir pour renaître, tu ne seras jamais qu'un pauvre hère sur cette terre" L'heure de la renaissance a sonné ! En avant !!!! Un ex Hp de 2003 qui commence à voir le bout du tunnel et qui sait aujourd'hui que le rêve, même dans des situations apparemment sans issues, est le premier moteur d'un changement réel!
During fiscal 2003, HP's management approved and implemented plans to restructure certain of its operations. HP entered into these plans with the intent of better managing its cost structure and aligning certain of its operations more effectively with current business conditions. The initial charge for these actions totaled $752 million and included $639 million related to severance and other employee benefits for workforce reductions, $42 million for vacating duplicative facilities (leased or owned) and contract termination costs, and asset impairments of $71 million associated with the identification of duplicative assets and facilities (leased or owned) related to the acquisition of Compaq.
HP included original estimates of 9,000 employees across many regions and job classes in the 2003 workforce reduction plans. Subsequent to the initial estimate, HP reduced the number of employees to be terminated under the fiscal 2003 restructuring plans by 600 employees. As of July 31, 2005, substantially all of the 8,400 employees had been terminated, had been placed in workforce reduction programs or had retired. HP expects to pay out the majority of the remaining severance and other employee benefits during fiscal 2005, with the payments under phased retirement plans required in certain international locations continuing through fiscal 2010. HP anticipates the remaining costs of vacating duplicative facilities and contract terminations to be substantially settled by the end of fiscal 2005.
Donc pour résumer:
8400 employés au lieu de 9000 se sont partagé 639 millions $. La fin des paiements se fera pour certaines régions en 2010, par exemple la france avec les retraites anticipés à 53 ans (60-53 = 2010-2003 = 7 ans)
Pour rappel, un plan de retraite anticipé ouvert de juillet à aout 2005, vient d'attriber à 3200 seniors US une enveloppe de 400 millions de $.
A l'epoque c'etait le rachat de Compaq, maintenant c'est le bonheur pour le Board et les Actionnaires, et la situation financière est meilleure. (enfin si en france ca se passe bien).
l'heure n'est plus aux analyses, aussi brillantes soient-elles, mais à l'action! En tombant dans l'eau, l'analyste évalue toutes les caractéristiques de l'élément liquide...et se noie. L'homme d'action nage et survit!
Et qui vous dit que vos mains ne sont pas libres? Je me suis longtemps demandé pourquoi (toutes proportions gardées), des milliers de juifs se laissaient mener à l'abbatoir par quelques dizaines de SS...la réponse est simple. C'est parce qu'aucun n'a osé attaquer le premier. Un boxeur qui a peur de recevoir un coup ne sera jamais champion...
Je suis d'accords avec toi à 99% (si tu me connaisais tu comprendrais), le probleme est que pour beaucoup de gens, il faut beaucoup expliquer et justifier avant qu'ils ne bougent (n'y avait il pas un peu de ca en 40), et n'est ce pas le but d'un blog ?
Regarde la petite analyse (simpliste certe, merite censure peut etre !)
639 M$ / 8400 = 76000 $ par employé en moyenne en 2003 dans le monde 400 M$ / 3200 = 125000 $ par employé en moyenne en 2005 aux USA
progression de +64%
ca peut te motiver les volontaires pour se battre et ne pas se faire rouler dans la farine.
Dans la serie le vrai David Vincent se battait tout seul, et le plus dur pour lui c'etait d'expliquer et de convaincre que c'etait la guerre.
Bon j'arrete, ca va finir en dissertation sur la serie (hors sujet) ;-)
Moi je le connais David Vincent et je comprends donc ;-) (là il y a David qui se demande qui suis je..). Ce David Vincent là, comme celui de la serie, quand il se met sur un probleme ou quelque chose a regler, a resoudre, a redresser, a construire, a arranger, a soigner il lache pas le morceau. Il cherche comme ici a comprendre, analyser pour ensuite etre plus efficace.... et ca fait tache d'huile... donc faisons tous des taches d'huiles. Relayons tous les OS, et expliquons a nos camarades les plus incredules (par manques d'infos). Prouvons leur que c'est tous ensemble, que nous nous defendrons .. par l'attaque(/defense).
HP, Neuf Cegetel... septembre noir pour les salariés des hautes technologies (24/09/2005 10h55)
Hewlett-Packard, Philips, Neuf Cegetel...les annonces de suppressions d'emploi dans la haute technologie se multiplient, devant l'oeil impuissant des pouvoirs publics et le désarroi de salariés hautement qualifiés peu habitués à se mobiliser.
Après la décision de Hewlett-Packard de supprimer 1.240 emplois en France, dévoilée la semaine dernière, Neuf Cegetel et Philips ont à leur tour annoncé jeudi d'importants plans de réductions d'effectifs portant sur des centaines de postes.
Déjà au mois de juin, le fabricant de semi-conducteurs STMicroelectronics annonçait un plan de restructuration entraînant 1.000 suppressions d'emplois. A cette liste, pourraient prochainement s'ajouter des salariés français de Sony, qui prévoit de réduire de 10.000 ses effectifs dans le monde.
C'est en fait l'ensemble du secteur des hautes-technologies, et sa kyrielle d'entreprises sous-traitantes, qui perd des emplois depuis 2001.
Après plusieurs années noires, les effectifs français des fabricants électriques et électroniques ont encore reculé de 3,3% l'année dernière et ceux des fabricants de composants de 2,3%, selon les chiffres du ministère de l'Emploi.
La crise est d'autant plus emblématique qu'elle frappe des industries de pointe et des salariés hautement qualifiés, réputés moins vulnérables aux aléas de la conjoncture.
Signe du désarroi qui touche le secteur, quelque 2.000 salariés de HP -- qui compte 85% de cadres et où la "grève ne fait pas partie de la culture d'entreprise", selon un syndicaliste -- sont descendus dans la rue pour protester contre le projet de restructuration.
Soucieux de la situation, le Premier ministre a tenu vendredi à lancer aux Français un "message d'optimisme et de combativité" sur la situation de l'emploi en France.
Mais les pouvoirs publics peinent à trouver la parade pour peser sur les décisions de multinationales qui sont aussi d'importants investisseurs sur le sol français.
Les membres du gouvernement, comme les ténors de l'opposition, ont multiplié déclarations et initiatives pour assurer les salariés de HP de leur soutien, sans pour autant à ce stade infléchir la direction d'HP.
Dominique de Villepin a appelé jeudi soir HP à "revoir à la baisse" son plan de réduction d'emplois en menaçant de réclamer le remboursement des aides publiques qui lui avaient été octroyées, une mesure soutenue par le PS.
Mais, il s'est montré plus circonspect dès vendredi, en indiquant qu'il n'en était qu'au stade de la "réflexion", alors que certains observateurs mettent en doute la légalité et l'efficacité d'une telle mesure qui ressurgit périodiquement.
La commission européenne a également opposé une fin de non-recevoir polie à l'appel que lui a lancé Jacques Chirac.
Le chef de l'Etat avait demandé l'aide de Bruxelles, alors que les restructurations décidées par HP touchent simultanément plusieurs pays européens, mais cette dernière s'est déclarée incompétente.
Pour le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, c'est pourtant là que se trouvent les véritables moyens de pression.
"Pour pouvoir peser sur cette mondialisation (...), on ne peut pas se contenter d'une action syndicale dans les entreprises, il faut une action syndicale coordonnée entre les pays au niveau européen", a-t-il estimé jeudi.
Hurd peut remercier Messieurs Hewlett, Packard et après eux John Young, car grâce à leurs visions à long terme (passage à l'informatique puis aux systèmes ouverts puis aux postes de travail et à l'impression), notre société est au top. Cela lui permet de n'avoir aucune vision autre que de gérer le joujou qu'on lui a offert pour des millions de dollars, en virant ceux qui ont fait le boulot. Quand il ne sera plus présent (débarqué comme celle d'avant dont nous avons oublié le nom ou de son plein gré), les survivants auront ils une stratégie pour le futur de la société ? Quelle tristesse de devoir faire grêve dans une société aussi géniale ! On voit la différence entre l'entrepreneur et le patron.
meme avis dans http://groups.google.com/group/misc.invest.stocks/browse_frm/thread/092953e8efbf3c54/ec3412a957baddfc#ec3412a957baddfc
> The wisdom of laying off employees to improve the bottom line, aside, > the thing that amazes me is that people somehow think a company OWES > them a job. WHERE did this idea come from?
1) First it comes from HP management itself : they keep repeating to their employees that they are the company's primary asset and that HP would do everything to educate them to adapt to new jobs and technologies. Well we see the results ...
2) Yes a company who is increasing its profits as HP is, thanks to the labor of its employees owes them something, but obviously this kind of consideration exceeds your understanding.
3) Now even on a pure "strategic" view ie to make more profits the vision of HP is short-sighted. What is the strategy of Mark Hurd ? From the beginning everybody knew that he would do in HP. Is it really necessary to spend millions of dollars to hire someone who will merely do a subtraction. This is the kind of job who could be offshored, Indians know how to do subtractions also. The analysts wanted a CEO for a better "execution". May be Mark Hurd is simply wrong on the acception of "execution" taking it as "taking to death" ?
When you are the CEO of a company at the origin of some of the most brilliant technologies in the IT industry like workstations (Apollo), Ethernet, Vaxes, Alpha, Tru64, OpenVMS (Digital), Non-Stop Kernel (Tandem), hpux, Itanium (HP) and many others your customers would prefer hearing you on more interesting subjects than cost reductions.
We are waiting with impatience to hear conferences from Mark Hurd about his vison about the future of Operating systems, how Itanium compares to Alpha, trends in storage technolgy and many others.
Tiens au passage en parlant de l'ancienne qui s'en est mis pleins les poches durant son sejour chez nous avant de se faire debarquer par "Boby" le vétéran, ce qui m'avait vraiment choqué c'est quand elle etait passé en grande pompe à Grenoble pour nous faire une messe au Summum, on nous avait enlevé la photo des fondateurs, Hewlett et Packard (ah mais c'est pour ca que ca s'apelle Hewlett-Parckard !) de l'entrée principale pour mettre sa courge !!! Pour marquer le coup elle a cru bon de changer le nom de la boutique au passage en "HP Invent" (la pompe a fric).
Les fondateurs sont partis, paix a leurs ames, et c'est devenu la foire d'empoigne pour se partager le magot dans cette boutique, et à tous les niveaux de management avec la benediction de la Direction !!!.
N'oubliez pas de suivre "le guide de la pratique des affaires" avant de noel, date limite pour deposer votre FPR ;-)
C'est marrant avec le recul de reparler du passage de Carly a Grenoble. Je n'ai pu y assister au dernier moment car un client ma demande gentiment si je ne pouvais pas le sortir de la merde sur un de ses sites en Savoye. J'ai accepte, et je ne le regrette pas. J'ai eu un client tres satisfait, et au moins mes 10h00 passes sur ce site ont ete profitables. Ce client n'est plus client HP sur le perimetre concerne a l'epoque, mais nous continuons a dejeuner ensemble de temps en temps.
It's amazing to talk about Carly visit in Grenoble some years ago. Just before meeting was starting, one customer asked me nicely to take it out of deep shity situation on one of its site in Savoye. I've accepted, and I don't regret my decision. I got a very satisfied customer and 10 hours working on the site were very prolifics. Now this customer is not HP customer on platforms involved, but we continue to see ourself some times.
Oui, je vrai problème est qu'effetivement, notre high management a un CDD. Bien sûr, ceux qui ont été mis à la porte auront un peu plus de mal à se retrouver du travail, mais dans ce milieu, les licenciements pour faute professionnelles sont largement rétribués... Les patrons ne veulent plus se battre contre la logique court terme des actionnaires, alors ils l'épousent complètement, et se rétribuent en action... La stratégie se résume à faire monter le cours, et c'est pas trop compliqué à court terme: tu coupes des têtes, et tu rachètes tes actions. If faut bien être "talented" pour mettre ça en place! Bien sûr, c'est suicidaire à long terme, mais il n'y a plus de patron à long terme, plutôt une succession de court/moyen terme. Ça me rappelle un jeu pour gamins: on construit une grosse tour, et après chacun retire des briques à son tour. Celui qui perd est celui qui fait tout écrouler. HP est devenu ce bon gros jeu pour mômes: on se sert un peu plus sur la bête, jusqu'à ce qu'elle s'écroule. Regardons plutôt les Toyotas ou les entreprises familiales: celles qui peuvent mettre un peu de distance avec les impératifs court terme. Elles marchent mieux, même beaucoup mieux. Pourquoi? Tout simplement parce que elles, peuvent se permettre de mettre en place une vraie stratégie, s'appuyant vraiment sur de l'innovation. C'était le discours de Mark: miser sur l'innovation et la R&D. Ca arrivera peut-être un jour, mais plus en Europe apparemment.
"JD net Offshore : les entreprises en font plus qu'elles n'en disent
Pris entre le feu de la croissance exponentielle des dépenses mondiales en matière d'offshore et les tensions en termes de gestion des ressources humaines, les entreprises clientes françaises ne souhaitent pas communiquer sur leurs pratiques. (03/10/2005)
La réalité de l'offshore, ce sont d'abord de (gros) chiffres : selon les dernières prévisions du cabinet Gartner, par exemple, les dépenses mondiales en matière d'offshore devraient atteindre les 50 milliards de dollars en 2007.
Parmi les pays fournissant le plus de ressources, figurent bien entendu l'Inde, mais également le Brésil, la Chine - qui souffre toutefois d'une faiblesse de la pratique de l'anglais -, le Mexique, ainsi que les pays d'Europe de l'Est.
Ajoutons par ailleurs que, pour le cabinet NeoIT, le Canada et l'Inde font actuellement jeu égal dans le domaine de la fourniture de prestations offshore en matière de processus métiers (Business Process Outsourcing), avec respectivement 5,5 et 5,2 milliards de dollars de chiffre d'affaires. En queue de peloton, on trouve sur ce segment des pays comme la Hongrie, la Russie mais aussi la Roumanie, avec seulement près de 25 millions de chiffre d'affaires généré en 2004.
L'Inde, qui capte à elle seule près de 78% du marché européen de l'offshore en 2004 selon Forrester, se trouve être le centre de toutes les attentions pour de nombreuses grandes société de services telles qu'EDS, Accenture, Cap Gemini, ou encore IBM. Confrontées à des problématiques de restructuration et de délocalisations massives d'emploi, elles ont parfois choisi de privilégier leur intérêt économique et leur avantage concurrentiel au détriment de la sauvegarde d'emploi dans le pays où elles étaient originellement implantées.
Parmi les entreprises ayant réalisé des plans de restructuration, EDS, qui supprime cette année près de 20% de sa masse salariale soit quelque 20 000 emplois sur les 120 000 que compte le groupe. Cette mesure s'est par ailleurs accompagnée de la fermeture de 17 centres aux Etats-Unis et 4 en Europe.
L'équation entre compétitivité et volonté de sauvegarde des emplois nationaux est loin d'être idéale IBM, elle, s'est réorganisée, et est entrée de plein pied dans l'ère offshore en se portant acquéreur dès 2004 du spécialiste indien en matière de centre d'appels, Daksh e-services, et de ses 6 000 employés, devenu depuis une filiale à part entière de Big Blue.
Enfin, certaines SSII communiquent sur leurs recrutements sans faire état d'une politique de licenciement particulière, comme Accenture qui prévoit d'embaucher pas moins de 30 000 collaborateurs en Chine, Inde ainsi qu'aux Philippines d'ici à 2008, tandis que Cap Gemini, elle, a déjà recruté près de 3 000 personnes en Inde et prévoit d'en recruter 10 000 autres d'ici la fin 2005 (lire l'article du 28/07/2005).
En France, selon le cabinet d'études et d'analyses PAC, les prestations offshore représenteraient 3% des dépenses totales en matière de sous-traitance, soit 300 millions d'euros sur un total de 13 milliards d'euros, tandis que le Syntec Informatique estime que l'offshore compterait seulement pour 2% des services informatiques soit à peine 5 000 emplois en France. En revanche, l'association estime que près de 40% des prestations informatiques peuvent être susceptibles d'être externalisées selon ce mode.
En tout état de cause, l'offshore est un sujet difficile pour les principaux intéressés, les entreprises clientes. "Aucune société ayant des références réelles en France, c'est-à-dire avec des clients français pour des applications fonctionnant en France, ne pourra faire témoigner ses clients" nous a confié un prestataire offshore. Le signe flagrant d'un non-dit révélateur... Et dangereux car il "permet aussi à beaucoup de sociétés et de personnes de prétendre travailler avec tel ou tel groupe alors que ce n'est pas la vérité".
L'offshore, à l'inverse, est aussi une caractéristique dont on se prévaut, parfois à l'excès : certains acteurs parlent ainsi de "sociétés qui travaillent à l'étranger pour tel groupe et le déclarent comme client offshore", ou encore de "SSII qui disent faire de l'offshore pour leur cours de bourse alors qu'elles font faire le travail par des inter-contrats".
4% des emplois français détruits par l'offshore entre 2002 et 2004:
La France fait pourtant moins massivement usage des pratiques offshore que la Grande-Bretagne ou encore les Etats-Unis. Le cabinet Mc Kinsey révèle également que la rentabilité des investissements offshore de ces deux derniers pays est meilleure. (03/10/2005)
Chaque dollar investit par les entreprises américaines en dehors du territoire national dans les domaines du back office et des services informatiques engendrerait un gain financier estimé entre 1,14 et 1,17 dollars. Par comparaison, ce gain n'est que de 0,74 euro en Allemagne, et 0,86 en France.
Ces résultats sont fournis par le cabinet d'études et d'analyses Mc Kinsey Global Institute, qui s'est penché sur les impacts économiques des opérations d'externalisation et des pratiques offshore dans le monde et en France.
Globalement, les économies réalisées par le truchement des délocalisations profiteraient donc moins à la France qu'à des pays tels que les Etats-Unis ou la Grande Bretagne. L'une des raisons avancées par Mc Kinsey, est que les pays anglo-saxons recourent presque de façon exclusive aux ressources et prestations fournies par l'Inde, alors que la France fait également appel à des régions comme l'Europe de l'Est et le Maghreb.
Or, les économies réalisées en termes de masse salariale en Inde s'établissent à près de 85%, alors qu'elles n'atteignent que les 55% en Europe de l'Est. La France se trouve donc être handicapée par le choix de recourir de façon courante à de multiples lieux de fournitures de prestations offshore, d'autant que ces pratiques sont plus récentes qu'aux Etats-Unis, en Allemagne ou en Grande-Bretagne - cette dernière captant à elle-seule près de 60% du marché européen de l'externalisation et des délocalisations de services informatiques.
Plusieurs limites, spécifiques à la France, dans le choix de recourir à l'offshore ont été identifiées par Mc Kinsey, au premier rang desquelles le franchissement de la barre psychologique d'un taux de chômage à 10%, et l'entrée dans l'Union européenne en 2004 de 10 nouveaux pays membres.
Les économies réalisées par le truchement des délocalisations profitent moins à la France qu'aux Etats-Unis L'évolution de notre courbe de chômage aurait un impact psychologique qui contribuerait à la frilosité des entreprises à recourir massivement aux prestations d'offshore ; de même, l'arrivée de nouveaux membres dans l'Union susciterait un relan de la tendance à la préservation de l'emploi national.
Autre constat établit par le cabinet : la faiblesse du taux de réemploi après un licenciement provoqué par les pratiques d'offshore ; aux Etats-Unis, près de 69% des salariés licenciés retrouvent un emploi au bout de 6 mois, alors que dans l'hexagone, ce taux atteint seulement les 49%.
Cela étant, les destructions d'emploi dues aux pratiques d'offshore demeurent faibles en France. Entre les années 2002 et 2004, l'offshore a été à l'origine de 4% des suppressions totales d'emploi, alors que les resttructurations internes sont à l'origine de 64% des disparitions d'emploi, les faillites pour 23%, et les opérations de fusions et acquisitions, à hauteur de 9%.
Mc Kinsey identifie cependant deux axes contribuant à la valeur ajoutée des pratiques d'offshore pour les entreprises.
Le premier est celui des bénéfices qui profitent aux clients et aux investisseurs de l'entreprise pratiquant l'externalisation. Les économies de main d'oeuvre engendrées par le recours à l'offshore permettent de mieux rétribuer les actionnaires au travers de dividendes plus généreuses, et également de répercuter les économies sur le prix du bien ou service facturé au client final.
Le second axe est celui des bénéfices directs comprenant notamment le rapatriement des bénéfices réalisées suite aux investissements réalisés dans les pays délocalisateurs.
Le cabinet s'est également essayé a évaluer les gains financiers potentiels et théoriques du recours à l'offshore d'un établissement bancaire dont le produit net bancaire (PNB) se situerait aux alentours des 15 milliards d'euros.
Sur l'aspect banque de détail, entre 15% et 40% des processus seraient délocalisables (prêts à la consommation, gestion des cartes et des prêts bancaires...), engendrant jusqu'à 15% d'économies sur les dépenses d'exploitation. Concernant le domaine banque d'investissement et de financement, les processsus délocalisables se monteraient à 30% (5% d'économies), tandis que sur le segment de la gestion d'actifs, les économies sur les dépenses d'exploitation atteindraient les 12%.
Au final, un établissement bancaire de cette envergure pourrait réaliser entre 600 millions et 1,2 milliard d'euros d'économies en recourant massivement aux prestations d'offshore."
26 commentaires à lire:
L'Express du 22/09/2005
IBM, HP... ce n'est qu'un début!
par Guillaume Grallet
La délocalisation des services informatiques devrait toucher tous les secteurs. A des niveaux de compétence de plus en plus élevés
Si elle a surpris par sa brutalité, la décision de Hewlett-Packard de se séparer de 14 500 employés, dont 1 240 en France - soit 26% de l'effectif, ce qui fait de l'Hexagone le pays le plus durement touché - a des allures de déjà-vu. Il y a cinq mois, IBM annonçait le licenciement de 13 000 personnes en Europe, dont 769 en France. Une mesure d'autant plus sévère que, quelques semaines plus tard, Big Blue embauchait 14 000 personnes en Inde?
Le scénario sera-t-il le même pour HP, qui affiche pourtant des bénéfices record - plus de 1 milliard de dollars pour le dernier trimestre? L'Europe fait, semble-t-il, fuir les grandes entreprises de technologie, qui, après avoir délocalisé leur production - afin de se rapprocher de marchés qui bénéficient d'une croissance annuelle à deux chiffres - transfèrent maintenant leurs activités de recherche en Asie. Au total, plus de 3 millions de postes sont menacés dans les services informatiques. Car ce n'est pas fini: Siemens vient d'annoncer son intention de licencier plus de 2 000 personnes en Allemagne.
Plus personne n'est à l'abri
Le plus inquiétant sans doute vient du niveau de plus en plus élevé des postes délocalisés. Il ne s'agit plus uniquement de tâches répétitives. «La direction a commencé par sous-traiter les activités des centres d'appels, lesquels se sont installés ensuite dans des pays francophones comme l'île Maurice ou le Maroc», détaille un syndicaliste. Puis ce fut le tour du «support», c'est-à-dire les personnes assurant à distance la maintenance des ordinateurs. Après quoi, le développement (l'écriture des programmes) a été assuré en Inde. C'est maintenant au tour de la comptabilité et de la recherche.
Car, si la main-d'?uvre asiatique est moins chère - «Même s'il progresse de 15% par an, le coût d'un développeur reste inférieur de moitié en Inde», constate un patron - elle n'en est pas pour autant moins bien formée. D'ores et déjà, la Chine est le pays qui a le plus d'ingénieurs au monde? «Quant à l'Inde, elle comptait 6,1 millions d'étudiants en 1995; ils sont 10,3 millions aujourd'hui, et devraient être 18 millions en 2015», estime Jean-Jacques Boillot, conseiller financier à l'ambassade de France à New Delhi.
Le jeu de dominos - «Il suffit qu'un groupe procède à ces coupes pour que son concurrent s'aligne dans la foulée», explique un consultant - semble n'en être qu'à ses balbutiements. L'informatique irriguant aujourd'hui toute l'industrie, plus personne n'est à l'abri. Ainsi, la banque néerlandaise ABN Amro vient de confier la gestion d'une partie de ses services aux indiens Tata et Infosys. «Un sixième de l'activité bancaire occidentale sera délocalisée dans les deux ans», estime Deloitte. Sans parler de la santé - 20 000 postes d'ici à 2008, selon McKinsey - de la pharmacie (10 000) ou des assurances (10 000). A qui le tour?
Nos emplois de ce jour... Se trouvent là-bas:
www.apt.ro -> http://www.apt.ro/job_hr.php
Dommage que les conditions d'embauche ne soient pas fournies.
Le DSI pas plus que le consommateur n'a réellement intégré reellement la qualité de service, l'innovation, la qualité des produits dans ces règles d'achat. Le prix prédomine.
Quand les clients seront las de ne parler qu'à des hot lines non qualifiées, d'attendre leur commande pendant des lustres, de ne pas avoir d'expertise locale lorsque des difficultés d'exploitation se présentent; alors ils changeront peut-être.
Quand HP et les autres compagnies intégrerons dans leurs couts, les pénalités dues au non respect des engagements, les couts directs et indirects d'un mauvais service avant ou après vente alors ils changeront peut-être.
Utopique ? Oui pour une part mais chez les consommateurs on commence à voir un retour en arrière sur le seul argument du produit le moins cher. La route est encore longue mais elle existe!
AXE DE REFLEXION
Les delocalisations sont effectivement un défi. Ceci dit, nous pouvons faire le constat suivant:
- Certains pays dits "pauvres" offrent aujourd'hui un ensemble de compétences séduisantes pour les entreprises de la taille d'HP.
- Ces pays, tant qu'ils restent "pauvres", offrent la main d'oeuvre, mais n'ont pas le pouvoir d'achat nécessaire pour offrir le marché.
- Lorsque le marché se créera dans ces pays, le pouvoir d'achat ayant augmenté, le prix de la main d'oeuvre sera aomparable au notre actuellement.
- Ces délocalisations sont donc une étape intermediaire qui risque malheureusement de ne pas etre de courte durée.
Ce constat étant fait, essayons de nous positionner:
- Sans rien faire, nous pouvons effectivement nous sentir devenir inutiles, puisque personne ne veut de nous, d'autres resources bien moins chères pouvant remplir les memes fonction ailleurs (laissons un moment la polemique autours de la qualité, c'est un débat stérile)
- Par contre, avec un petit peu d'amour propre, nous pouvons effectivement admettre le constat émis ci-dessus et le retourner a notre avantage. Je m'explique: En admettant que toute activité bien rodée, meme sur des domaines de R&D ou de management, soit transférable sur des pays a moindre cout, on aura toujours besoin de competences pour efectuer ce transfert ET POUR CREER L'ACTIVITE. Ainsi, nous pourrions nous transformer en laboratoires d'idées, ou plutot en pepinieres de nouveau businesses pour HP. Ceci necessite une multitude de competences que nous avons deja en France, et specialement a Grenoble. Nous aurions ainsi comme delivrables un business reconnu profitable et transféré dans un pays off-shore. Voir ce qui s'est fait lors du dernier plan avec l'initiative DP&P. Bien entendu, certaines idées finiraient au placard, mais quelle aventure! DP&P fait partie de cette catégorie, mais les PCs avec Jacques Clay sont dans le meme ordre d'idée. Ainsi, au lieu de reflechir a l'avenir en se referant a des modeles du passé qui consistent a contruire un business et a la faire vivre, nous pourrions nous transformer en initiateurs de businesses nouveaux et en professionnels du "move to production" dans des pays off-shore.
Ceci nécessite bien entendu l'implication de talents, de managers au plus haut niveau, d'entousiasme et de tenacité ==> Nous avons tout cela, ne croyez vous pas?
D'accord pour le talent mais le reste: "manageurs de haut niveau". Tu ne dois pas travailler en France pour ecrire ça!
Reponse au blog de 14:09
Et bien si, justement! Nous en avons, et a nous de les convaincre.
Je me souviens, lorsque j'etais a BDD, des polemiques lorsque nous avions decidé de transferer le design aux ODMs a Taiwan. In-fine, nous avons développé de réelles compétences en remote management, en gestion de projets et en gestion de partenaires. Avions nous pour autant diminué nos effectifs? Et bien non, nous avions changé d'activité et avions considérablement augmenté nos volumes a resources constantes.
Pourquoi ce qui a marché a cette époque ne marcherait pas, sous d'autres formes bien entendu, aujourd'hui? Certains des managers en question (de cette époque) sont toujours la. Ils ne sont certainement pas sur cette ligne directrice pour l'instant, mais qui sait, l'idée pourrait les séduire. En tout cas, ce serait dommage de ne pas essayer.
France-UE-HP-social-informatique-Villepi - 23/09/2005 14:31:00
Compétence de Bruxelles sur HP : Villepin répond à Barroso (177 mots)
OYONNAX (Ain), 23 sept 2005 (AFP) - Le Premier ministre Dominique de Villepin a estimé vendredi, contrairement au président de la Commission européenne José Manuel Durao Barroso, que Bruxelles avait compétence pour tenter de trouver des "solutions communes" face au plan de restructuration de l'américain Hewlett-Packard en Europe.
"Je sais bien que cela n'a pas été l'habitude jusqu'ici mais il faut forcer notre attitude et notre talent, apporter des réponses nouvelles dans un esprit de respect, de dialogue", a-t-il déclaré lors d'une visite de terrain au pôle de plasturgie d'Oyonnax (Ain).
"Nous demandons que ce qui n'a pas été fait jusqu'ici soit fait dorénavant dans la mesure où c'est l'intérêt de tous. Il est normal que quand un Etat membre rencontre des difficultés, et dans la mesure où ces difficultés sont partagées avec d'autres, on essaie de trouver des solutions communes", a-t-il souligné sans toutefois préciser sa pensée .
(c) AFP 2005
Sans vouloir etre exagerement pessimiste, et sans remettre la societe entiere en question, il est vrai que dans des structures comme HP (et ses equivalents dans d'autres branches) les postes de CEO & consorts sont de plus en plus attribues a des individus dont la logique est a deux volets intimement lies : retribuer -rapidement- les actionnaires et en parallele, "take the money and run". La logique d'entreprise, le long terme et la perenite, les hommes, etc etc.... qui etaient les principales motivations des gens qui, souvent, ont fonde ces entreprises (H&P, mais aussi des Seydoux, des Dassault -avec leurs qualites et leurs defauts) tout cela passe doucement de mode.
Donc malheureusement les arguments "humains" (individus, geographie, savoir-faire.... etc) ont peu de prise.
D'un autre cote, les pays dit "emergents" (Inde, Chine & une foule d'autres) ont aussi le droit a exister, creer, travailler. L'effet de "lissage" inevitable, borne par les limites de la Planete qui nous accueille (provisoirement ?) c'est aussi celui que nous ressentons aujourd'hui a travers ce qui est sans conteste un tremblement de Terre (ou un cyclone pour etre plus d'actualite). Sera-t'il reellement possible de passer "a travers" ce genre de scenarios, qui va se repeter et s'accelerer (voir Neuf-Cegetel) sans une remise en queston beaucoup plus profonde de nos modes (et conditions) de vie ?....
I wrote "Seydoux" , im meant "Riboud", of course :-)
Qui ne tente rien n'a rien
Et si on licenciait les patrons pour engager des Indiens, Pakistanais ou autres Indonésiens? e'n voilà un de joli bénéfice!!
HARDI LES GARS!
Vous êtes dans une situation UNIQUE !!! Sous les feux des projecteurs, pris en compte par les hommes politiques de tous bords, au niveau Français et Européen... Vous êtes pour beaucoup issus de la graine qui a fait gremer les deux plus grands managers du siècle dernier, Bill Hewlett et Dave Packard !
Vous avez pour vous l'intelligence, la créativité, l'apdaptabilité...
Alors en avant ! Soyez ambitieux ! la réduction du nombre de licenciements n'est qu'un pis aller qui n'inversera pas la tendance à long terme. CREEZ, nom d'une pipe! Saisissez les mains tendues, Grenobloises ou Européennes, pour montrer que vous pouvez créer des activités, des jobs, et de la richesse dans la hi tech, en France et à Grenoble!!!
Souvenez-vous, pour ceux qui les ont connus, de Bill et Dave, De Kleber, de Jacques Clay et de tant d'autres, d'obscurs travailleurs de l'ombre, à tous niveaux, qui ont su innover et développer HP pendant plus de 60 ans!
Vous aurez besoin d'une qualité en plus, ou du moins en plus grande quantité, c'est le COURAGE. Pas seulement le courage de dire non, mais celui d'aller de l'avant, de créer, d'innover, et de vivre!!!
Souvenez-vous de cette phrase de Goethe qui disait (en allemend mais je traduis):
"tant que tu n'auras pas su mourir pour renaître, tu ne seras jamais qu'un pauvre hère sur cette terre"
L'heure de la renaissance a sonné !
En avant !!!!
Un ex Hp de 2003 qui commence à voir le bout du tunnel et qui sait aujourd'hui que le rêve, même dans des situations apparemment sans issues, est le premier moteur d'un changement réel!
Coucou me revoilou avec mes rapport d'HP à la SEC ;-)
Fiscal 2003 Restructuring Plans
During fiscal 2003, HP's management approved and implemented plans to restructure certain of its operations. HP entered into these plans with the intent of better managing its cost structure and aligning certain of its operations more effectively with current business conditions. The initial charge for these actions totaled $752 million and included $639 million related to severance and other employee benefits for workforce reductions, $42 million for vacating duplicative facilities (leased or owned) and contract termination costs, and asset impairments of $71 million associated with the identification of duplicative assets and facilities (leased or owned) related to the acquisition of Compaq.
HP included original estimates of 9,000 employees across many regions and job classes in the 2003 workforce reduction plans. Subsequent to the initial estimate, HP reduced the number of employees to be terminated under the fiscal 2003 restructuring plans by 600 employees. As of July 31, 2005, substantially all of the 8,400 employees had been terminated, had been placed in workforce reduction programs or had retired. HP expects to pay out the majority of the remaining severance and other employee benefits during fiscal 2005, with the payments under phased retirement plans required in certain international locations continuing through fiscal 2010. HP anticipates the remaining costs of vacating duplicative facilities and contract terminations to be substantially settled by the end of fiscal 2005.
Donc pour résumer:
8400 employés au lieu de 9000 se sont partagé 639 millions $.
La fin des paiements se fera pour certaines régions en 2010, par exemple la france avec les retraites anticipés à 53 ans (60-53 = 2010-2003 = 7 ans)
Pour rappel, un plan de retraite anticipé ouvert de juillet à aout 2005, vient d'attriber à 3200 seniors US une enveloppe de 400 millions de $.
A l'epoque c'etait le rachat de Compaq, maintenant c'est le bonheur pour le Board et les Actionnaires, et la situation financière est meilleure.
(enfin si en france ca se passe bien).
l'heure n'est plus aux analyses, aussi brillantes soient-elles, mais à l'action!
En tombant dans l'eau, l'analyste évalue toutes les caractéristiques de l'élément liquide...et se noie. L'homme d'action nage et survit!
en tombant dans l'eau , l'analyste sonde la profondeur et se rend compte qu'il peut eviter de nager parce qu'il a pied.
Avec les 2 mains libres on passe a l'action et je suis pret ;-)
Et qui vous dit que vos mains ne sont pas libres?
Je me suis longtemps demandé pourquoi (toutes proportions gardées), des milliers de juifs se laissaient mener à l'abbatoir par quelques dizaines de SS...la réponse est simple. C'est parce qu'aucun n'a osé attaquer le premier.
Un boxeur qui a peur de recevoir un coup ne sera jamais champion...
Je suis d'accords avec toi à 99% (si tu me connaisais tu comprendrais), le probleme est que pour beaucoup de gens, il faut beaucoup expliquer et justifier avant qu'ils ne bougent (n'y avait il pas un peu de ca en 40), et n'est ce pas le but d'un blog ?
Regarde la petite analyse (simpliste certe, merite censure peut etre !)
639 M$ / 8400 = 76000 $ par employé en moyenne en 2003 dans le monde
400 M$ / 3200 = 125000 $ par employé en moyenne en 2005 aux USA
progression de +64%
ca peut te motiver les volontaires pour se battre et ne pas se faire rouler dans la farine.
Dans la serie le vrai David Vincent se battait tout seul, et le plus dur pour lui c'etait d'expliquer et de convaincre que c'etait la guerre.
Bon j'arrete, ca va finir en dissertation sur la serie (hors sujet) ;-)
Moi je le connais David Vincent et je comprends donc ;-) (là il y a David qui se demande qui suis je..). Ce David Vincent là, comme celui de la serie, quand il se met sur un probleme ou quelque chose a regler, a resoudre, a redresser, a construire, a arranger, a soigner il lache pas le morceau. Il cherche comme ici a comprendre, analyser pour ensuite etre plus efficace.... et ca fait tache d'huile... donc faisons tous des taches d'huiles. Relayons tous les OS, et expliquons a nos camarades les plus incredules (par manques d'infos). Prouvons leur que c'est tous ensemble, que nous nous defendrons .. par l'attaque(/defense).
HP, Neuf Cegetel... septembre noir pour les salariés des hautes technologies
(24/09/2005 10h55)
Hewlett-Packard, Philips, Neuf Cegetel...les annonces de suppressions d'emploi dans la haute technologie se multiplient, devant l'oeil impuissant des pouvoirs publics et le désarroi de salariés hautement qualifiés peu habitués à se mobiliser.
Après la décision de Hewlett-Packard de supprimer 1.240 emplois en France, dévoilée la semaine dernière, Neuf Cegetel et Philips ont à leur tour annoncé jeudi d'importants plans de réductions d'effectifs portant sur des centaines de postes.
Déjà au mois de juin, le fabricant de semi-conducteurs STMicroelectronics annonçait un plan de restructuration entraînant 1.000 suppressions d'emplois. A cette liste, pourraient prochainement s'ajouter des salariés français de Sony, qui prévoit de réduire de 10.000 ses effectifs dans le monde.
C'est en fait l'ensemble du secteur des hautes-technologies, et sa kyrielle d'entreprises sous-traitantes, qui perd des emplois depuis 2001.
Après plusieurs années noires, les effectifs français des fabricants électriques et électroniques ont encore reculé de 3,3% l'année dernière et ceux des fabricants de composants de 2,3%, selon les chiffres du ministère de l'Emploi.
La crise est d'autant plus emblématique qu'elle frappe des industries de pointe et des salariés hautement qualifiés, réputés moins vulnérables aux aléas de la conjoncture.
Signe du désarroi qui touche le secteur, quelque 2.000 salariés de HP -- qui compte 85% de cadres et où la "grève ne fait pas partie de la culture d'entreprise", selon un syndicaliste -- sont descendus dans la rue pour protester contre le projet de restructuration.
Soucieux de la situation, le Premier ministre a tenu vendredi à lancer aux Français un "message d'optimisme et de combativité" sur la situation de l'emploi en France.
Mais les pouvoirs publics peinent à trouver la parade pour peser sur les décisions de multinationales qui sont aussi d'importants investisseurs sur le sol français.
Les membres du gouvernement, comme les ténors de l'opposition, ont multiplié déclarations et initiatives pour assurer les salariés de HP de leur soutien, sans pour autant à ce stade infléchir la direction d'HP.
Dominique de Villepin a appelé jeudi soir HP à "revoir à la baisse" son plan de réduction d'emplois en menaçant de réclamer le remboursement des aides publiques qui lui avaient été octroyées, une mesure soutenue par le PS.
Mais, il s'est montré plus circonspect dès vendredi, en indiquant qu'il n'en était qu'au stade de la "réflexion", alors que certains observateurs mettent en doute la légalité et l'efficacité d'une telle mesure qui ressurgit périodiquement.
La commission européenne a également opposé une fin de non-recevoir polie à l'appel que lui a lancé Jacques Chirac.
Le chef de l'Etat avait demandé l'aide de Bruxelles, alors que les restructurations décidées par HP touchent simultanément plusieurs pays européens, mais cette dernière s'est déclarée incompétente.
Pour le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, c'est pourtant là que se trouvent les véritables moyens de pression.
"Pour pouvoir peser sur cette mondialisation (...), on ne peut pas se contenter d'une action syndicale dans les entreprises, il faut une action syndicale coordonnée entre les pays au niveau européen", a-t-il estimé jeudi.
Hurd peut remercier Messieurs Hewlett, Packard et après eux John Young, car grâce à leurs visions à long terme (passage à l'informatique puis aux systèmes ouverts puis aux postes de travail et à l'impression), notre société est au top. Cela lui permet de n'avoir aucune vision autre que de gérer le joujou qu'on lui a offert pour des millions de dollars, en virant ceux qui ont fait le boulot. Quand il ne sera plus présent (débarqué comme celle d'avant dont nous avons oublié le nom ou de son plein gré), les survivants auront ils une stratégie pour le futur de la société ?
Quelle tristesse de devoir faire grêve dans une société aussi géniale ! On voit la différence entre l'entrepreneur et le patron.
meme avis dans
http://groups.google.com/group/misc.invest.stocks/browse_frm/thread/092953e8efbf3c54/ec3412a957baddfc#ec3412a957baddfc
> The wisdom of laying off employees to improve the bottom line, aside,
> the thing that amazes me is that people somehow think a company OWES
> them a job. WHERE did this idea come from?
1) First it comes from HP management itself :
they keep repeating to their employees that they are the company's
primary asset
and that HP would do everything to educate them to adapt to new jobs
and technologies.
Well we see the results ...
2) Yes a company who is increasing its profits as HP is, thanks to the
labor
of its employees owes them something, but obviously this kind of
consideration
exceeds your understanding.
3) Now even on a pure "strategic" view ie to make more profits the
vision of
HP is short-sighted.
What is the strategy of Mark Hurd ? From the beginning everybody knew
that
he would do in HP. Is it really necessary to spend millions of dollars
to hire
someone who will merely do a subtraction.
This is the kind of job who could be offshored, Indians know how to do
subtractions also.
The analysts wanted a CEO for a better "execution". May be Mark Hurd
is simply wrong on the acception of "execution" taking it as "taking to
death" ?
When you are the CEO of a company at the origin of some of the most
brilliant
technologies in the IT industry like workstations (Apollo), Ethernet,
Vaxes, Alpha, Tru64, OpenVMS (Digital), Non-Stop Kernel (Tandem), hpux,
Itanium (HP) and many others your customers would prefer hearing you on
more interesting subjects than cost reductions.
We are waiting with impatience to hear conferences from Mark Hurd about
his vison about the future of Operating systems, how Itanium compares
to Alpha,
trends in storage technolgy and many others.
Tiens au passage en parlant de l'ancienne qui s'en est mis pleins les poches durant son sejour chez nous avant de se faire debarquer par "Boby" le vétéran, ce qui m'avait vraiment choqué c'est quand elle etait passé en grande pompe à Grenoble pour nous faire une messe au Summum, on nous avait enlevé la photo des fondateurs, Hewlett et Packard (ah mais c'est pour ca que ca s'apelle Hewlett-Parckard !) de l'entrée principale pour mettre sa courge !!!
Pour marquer le coup elle a cru bon de changer le nom de la boutique au passage en "HP Invent" (la pompe a fric).
Les fondateurs sont partis, paix a leurs ames, et c'est devenu la foire d'empoigne pour se partager le magot dans cette boutique, et à tous les niveaux de management avec la benediction de la Direction !!!.
N'oubliez pas de suivre "le guide de la pratique des affaires" avant de noel, date limite pour deposer votre FPR ;-)
Message 23:13
C'est marrant avec le recul de reparler du passage de Carly a Grenoble. Je n'ai pu y assister au dernier moment car un client ma demande gentiment si je ne pouvais pas le sortir de la merde sur un de ses sites en Savoye. J'ai accepte, et je ne le regrette pas. J'ai eu un client tres satisfait, et au moins mes 10h00 passes sur ce site ont ete profitables.
Ce client n'est plus client HP sur le perimetre concerne a l'epoque, mais nous continuons a dejeuner ensemble de temps en temps.
Merci Carly.
Message 11:17 translation.
It's amazing to talk about Carly visit in Grenoble some years ago. Just before meeting was starting, one customer asked me nicely to take it out of deep shity situation on one of its site in Savoye. I've accepted, and I don't regret my decision. I got a very satisfied customer and 10 hours working on the site were very prolifics.
Now this customer is not HP customer on platforms involved, but we continue to see ourself some times.
Thanks Carly.
Oui, je vrai problème est qu'effetivement, notre high management a un CDD. Bien sûr, ceux qui ont été mis à la porte auront un peu plus de mal à se retrouver du travail, mais dans ce milieu, les licenciements pour faute professionnelles sont largement rétribués...
Les patrons ne veulent plus se battre contre la logique court terme des actionnaires, alors ils l'épousent complètement, et se rétribuent en action... La stratégie se résume à faire monter le cours, et c'est pas trop compliqué à court terme: tu coupes des têtes, et tu rachètes tes actions. If faut bien être "talented" pour mettre ça en place!
Bien sûr, c'est suicidaire à long terme, mais il n'y a plus de patron à long terme, plutôt une succession de court/moyen terme. Ça me rappelle un jeu pour gamins: on construit une grosse tour, et après chacun retire des briques à son tour. Celui qui perd est celui qui fait tout écrouler. HP est devenu ce bon gros jeu pour mômes: on se sert un peu plus sur la bête, jusqu'à ce qu'elle s'écroule.
Regardons plutôt les Toyotas ou les entreprises familiales: celles qui peuvent mettre un peu de distance avec les impératifs court terme. Elles marchent mieux, même beaucoup mieux. Pourquoi? Tout simplement parce que elles, peuvent se permettre de mettre en place une vraie stratégie, s'appuyant vraiment sur de l'innovation. C'était le discours de Mark: miser sur l'innovation et la R&D. Ca arrivera peut-être un jour, mais plus en Europe apparemment.
"JD net Offshore : les entreprises en font plus qu'elles n'en disent
Pris entre le feu de la croissance exponentielle des dépenses mondiales en matière d'offshore et les tensions en termes de gestion des ressources humaines, les entreprises clientes françaises ne souhaitent pas communiquer sur leurs pratiques. (03/10/2005)
La réalité de l'offshore, ce sont d'abord de (gros) chiffres : selon les dernières prévisions du cabinet Gartner, par exemple, les dépenses mondiales en matière d'offshore devraient atteindre les 50 milliards de dollars en 2007.
Parmi les pays fournissant le plus de ressources, figurent bien entendu l'Inde, mais également le Brésil, la Chine - qui souffre toutefois d'une faiblesse de la pratique de l'anglais -, le Mexique, ainsi que les pays d'Europe de l'Est.
Ajoutons par ailleurs que, pour le cabinet NeoIT, le Canada et l'Inde font actuellement jeu égal dans le domaine de la fourniture de prestations offshore en matière de processus métiers (Business Process Outsourcing), avec respectivement 5,5 et 5,2 milliards de dollars de chiffre d'affaires. En queue de peloton, on trouve sur ce segment des pays comme la Hongrie, la Russie mais aussi la Roumanie, avec seulement près de 25 millions de chiffre d'affaires généré en 2004.
L'Inde, qui capte à elle seule près de 78% du marché européen de l'offshore en 2004 selon Forrester, se trouve être le centre de toutes les attentions pour de nombreuses grandes société de services telles qu'EDS, Accenture, Cap Gemini, ou encore IBM. Confrontées à des problématiques de restructuration et de délocalisations massives d'emploi, elles ont parfois choisi de privilégier leur intérêt économique et leur avantage concurrentiel au détriment de la sauvegarde d'emploi dans le pays où elles étaient originellement implantées.
Parmi les entreprises ayant réalisé des plans de restructuration, EDS, qui supprime cette année près de 20% de sa masse salariale soit quelque 20 000 emplois sur les 120 000 que compte le groupe. Cette mesure s'est par ailleurs accompagnée de la fermeture de 17 centres aux Etats-Unis et 4 en Europe.
L'équation entre compétitivité et volonté de sauvegarde des emplois nationaux est loin d'être idéale
IBM, elle, s'est réorganisée, et est entrée de plein pied dans l'ère offshore en se portant acquéreur dès 2004 du spécialiste indien en matière de centre d'appels, Daksh e-services, et de ses 6 000 employés, devenu depuis une filiale à part entière de Big Blue.
Enfin, certaines SSII communiquent sur leurs recrutements sans faire état d'une politique de licenciement particulière, comme Accenture qui prévoit d'embaucher pas moins de 30 000 collaborateurs en Chine, Inde ainsi qu'aux Philippines d'ici à 2008, tandis que Cap Gemini, elle, a déjà recruté près de 3 000 personnes en Inde et prévoit d'en recruter 10 000 autres d'ici la fin 2005 (lire l'article du 28/07/2005).
En France, selon le cabinet d'études et d'analyses PAC, les prestations offshore représenteraient 3% des dépenses totales en matière de sous-traitance, soit 300 millions d'euros sur un total de 13 milliards d'euros, tandis que le Syntec Informatique estime que l'offshore compterait seulement pour 2% des services informatiques soit à peine 5 000 emplois en France. En revanche, l'association estime que près de 40% des prestations informatiques peuvent être susceptibles d'être externalisées selon ce mode.
En tout état de cause, l'offshore est un sujet difficile pour les principaux intéressés, les entreprises clientes. "Aucune société ayant des références réelles en France, c'est-à-dire avec des clients français pour des applications fonctionnant en France, ne pourra faire témoigner ses clients" nous a confié un prestataire offshore. Le signe flagrant d'un non-dit révélateur... Et dangereux car il "permet aussi à beaucoup de sociétés et de personnes de prétendre travailler avec tel ou tel groupe alors que ce n'est pas la vérité".
L'offshore, à l'inverse, est aussi une caractéristique dont on se prévaut, parfois à l'excès : certains acteurs parlent ainsi de "sociétés qui travaillent à l'étranger pour tel groupe et le déclarent comme client offshore", ou encore de "SSII qui disent faire de l'offshore pour leur cours de bourse alors qu'elles font faire le travail par des inter-contrats".
4% des emplois français détruits par l'offshore entre 2002 et 2004:
La France fait pourtant moins massivement usage des pratiques offshore que la Grande-Bretagne ou encore les Etats-Unis. Le cabinet Mc Kinsey révèle également que la rentabilité des investissements offshore de ces deux derniers pays est meilleure. (03/10/2005)
Chaque dollar investit par les entreprises américaines en dehors du territoire national dans les domaines du back office et des services informatiques engendrerait un gain financier estimé entre 1,14 et 1,17 dollars. Par comparaison, ce gain n'est que de 0,74 euro en Allemagne, et 0,86 en France.
Ces résultats sont fournis par le cabinet d'études et d'analyses Mc Kinsey Global Institute, qui s'est penché sur les impacts économiques des opérations d'externalisation et des pratiques offshore dans le monde et en France.
Globalement, les économies réalisées par le truchement des délocalisations profiteraient donc moins à la France qu'à des pays tels que les Etats-Unis ou la Grande Bretagne. L'une des raisons avancées par Mc Kinsey, est que les pays anglo-saxons recourent presque de façon exclusive aux ressources et prestations fournies par l'Inde, alors que la France fait également appel à des régions comme l'Europe de l'Est et le Maghreb.
Or, les économies réalisées en termes de masse salariale en Inde s'établissent à près de 85%, alors qu'elles n'atteignent que les 55% en Europe de l'Est. La France se trouve donc être handicapée par le choix de recourir de façon courante à de multiples lieux de fournitures de prestations offshore, d'autant que ces pratiques sont plus récentes qu'aux Etats-Unis, en Allemagne ou en Grande-Bretagne - cette dernière captant à elle-seule près de 60% du marché européen de l'externalisation et des délocalisations de services informatiques.
Plusieurs limites, spécifiques à la France, dans le choix de recourir à l'offshore ont été identifiées par Mc Kinsey, au premier rang desquelles le franchissement de la barre psychologique d'un taux de chômage à 10%, et l'entrée dans l'Union européenne en 2004 de 10 nouveaux pays membres.
Les économies réalisées par le truchement des délocalisations profitent moins à la France qu'aux Etats-Unis
L'évolution de notre courbe de chômage aurait un impact psychologique qui contribuerait à la frilosité des entreprises à recourir massivement aux prestations d'offshore ; de même, l'arrivée de nouveaux membres dans l'Union susciterait un relan de la tendance à la préservation de l'emploi national.
Autre constat établit par le cabinet : la faiblesse du taux de réemploi après un licenciement provoqué par les pratiques d'offshore ; aux Etats-Unis, près de 69% des salariés licenciés retrouvent un emploi au bout de 6 mois, alors que dans l'hexagone, ce taux atteint seulement les 49%.
Cela étant, les destructions d'emploi dues aux pratiques d'offshore demeurent faibles en France. Entre les années 2002 et 2004, l'offshore a été à l'origine de 4% des suppressions totales d'emploi, alors que les resttructurations internes sont à l'origine de 64% des disparitions d'emploi, les faillites pour 23%, et les opérations de fusions et acquisitions, à hauteur de 9%.
Mc Kinsey identifie cependant deux axes contribuant à la valeur ajoutée des pratiques d'offshore pour les entreprises.
Le premier est celui des bénéfices qui profitent aux clients et aux investisseurs de l'entreprise pratiquant l'externalisation. Les économies de main d'oeuvre engendrées par le recours à l'offshore permettent de mieux rétribuer les actionnaires au travers de dividendes plus généreuses, et également de répercuter les économies sur le prix du bien ou service facturé au client final.
Le second axe est celui des bénéfices directs comprenant notamment le rapatriement des bénéfices réalisées suite aux investissements réalisés dans les pays délocalisateurs.
Le cabinet s'est également essayé a évaluer les gains financiers potentiels et théoriques du recours à l'offshore d'un établissement bancaire dont le produit net bancaire (PNB) se situerait aux alentours des 15 milliards d'euros.
Sur l'aspect banque de détail, entre 15% et 40% des processus seraient délocalisables (prêts à la consommation, gestion des cartes et des prêts bancaires...), engendrant jusqu'à 15% d'économies sur les dépenses d'exploitation. Concernant le domaine banque d'investissement et de financement, les processsus délocalisables se monteraient à 30% (5% d'économies), tandis que sur le segment de la gestion d'actifs, les économies sur les dépenses d'exploitation atteindraient les 12%.
Au final, un établissement bancaire de cette envergure pourrait réaliser entre 600 millions et 1,2 milliard d'euros d'économies en recourant massivement aux prestations d'offshore."
Enregistrer un commentaire